La Croix Pourquoi la fusion semble-t-elle offrir des perspectives illimitĂ©es » ?Greg de Temmerman La fission nuclĂ©aire, que lâon maĂźtrise dĂ©jĂ , crĂ©e de lâĂ©nergie en prenant un gros atome pour le casser et gĂ©nĂ©rer des plus petits. La fusion, câest exactement lâopposĂ©. On part dâatomes tout petits, en gĂ©nĂ©ral des isotopes de lâhydrogĂšne, le deutĂ©rium et le tritium, pour les faire rĂ©agir ensemble pour former un atome lĂ©gĂšrement plus gros.â REPORTAGE. Iter, le rĂȘve dâun autre nuclĂ©airePour les fusionner, on doit les soumettre Ă des conditions extrĂȘmes qui expliquent les difficultĂ©s que lâon a Ă maĂźtriser cette Ă©nergie. Il faut les exposer Ă une tempĂ©rature avoisinant les 150 millions de degrĂ©s, arriver Ă les contenir dans une enceinte et, enfin, Ă exploiter lâĂ©nergie qui en grande diffĂ©rence avec la fission, câest la source de lâĂ©nergie et les quantitĂ©s en jeu. Avec un kilo de deutĂ©rium et de tritium, on gĂ©nĂšre autant dâĂ©nergie quâavec 100 kg dâuranium ou 6 millions de kilos de gaz naturel. Un rĂ©acteur de fusion avec une puissance de 1 GW nĂ©cessitera par exemple 50 kg de tritium par an. Et, bien quâil nâexiste pas Ă lâĂ©tat naturel, cet atome peut ĂȘtre produit facilement Ă partir du lithium qui, lui, est trĂšs accessible. Quant au deutĂ©rium, on le trouve naturellement dans lâeau de mer en quantitĂ© presque infinie. Les combustibles de la fusion sont vraiment abondants. MĂȘme les estimations les plus pessimistes estiment que nous disposons de prĂšs de 3 000 ans de fusion nuclĂ©aire prĂ©sente-t-elle des risques Ă©cologiques ou sanitaires ?G. de T. Comme pour la fission nuclĂ©aire, la fusion nâĂ©met pas de CO2 mĂȘme si elle crĂ©e, en faible quantitĂ©, de lâhĂ©lium, un gaz inerte. La grosse diffĂ©rence, câest quâon ne gĂ©nĂšre pas les dĂ©chets Ă haute activitĂ© et Ă vie longue comme les dĂ©chets ultimes qui doivent ĂȘtre stockĂ©s pendant des dizaines de milliers dâannĂ©es. Il est estimĂ© que les dĂ©chets provenant de la fusion auront une durĂ©e de vie dâune centaine dâannĂ©es. Ensuite, on pourra les retravailler ou les recycler. Quant aux risques dâemballements, comme on a connu Ă Tchernobyl ou Fukushima, ils nâexistent y a tout de mĂȘme un petit bĂ©mol. Sâil y a un problĂšme, il se peut que le rĂ©acteur relĂąche du tritium qui reste un matĂ©riau radioactif. NĂ©anmoins, la demi-vie du tritium la pĂ©riode de radioactivitĂ© nâest que de 12 ans. Contrairement Ă la fission, la rĂ©action de fusion nâest pas possible Ă lâĂ©tat naturel sur Terre. Câest par contre le moteur du soleil ! On passe notre temps Ă essayer de la susciter en laboratoire et la moindre instabilitĂ© Ă©teint automatiquement le quelle Ă©chĂ©ance attend-on les premiers rĂ©acteurs ?G. de T. Pour des projets publics, comme Iter le rĂ©acteur thermonuclĂ©aire expĂ©rimental international, situĂ© dans le sud de la France, on sâattend Ă une dĂ©monstration de la fusion pour la fin des annĂ©es 2030. LâEurope a un objectif de rĂ©acteur opĂ©rationnel pour 2050. Donc si on regarde lâhistorique du dĂ©ploiement des autres Ă©nergies, on arriverait Ă 1 % de la demande Ă©nergĂ©tique mondiale Ă la fin du siĂšcle si tout se passe bien.â ANALYSE. Lâavenir en pointillĂ© du nuclĂ©aire françaisEn parallĂšle, des start-up se montent en pensant quâelles pourront aller beaucoup plus vite grĂące aux rĂ©centes avancĂ©es technologiques et en utilisant des machines plus petites. En gĂ©nĂ©ral, elles annoncent des propositions de rĂ©acteur pour les annĂ©es 2030-2040. Cependant, des machines comme celles dâIter sont basĂ©es sur des annĂ©es et des annĂ©es de recherches, lĂ oĂč certaines entreprises privĂ©es prennent des routes un peu plus audacieuses. Si ça marche, câest tout bĂ©nĂ©fice. Mais il y a un risque non nul que cela ne fonctionne pas.MoteurDĂ©mission Ou Moteur Ă Explosion; Qui Se Trouve Au-Dessous; Qui Se Trouve Au Dessous; On Les Trouve Dans Les Assiettes Et Dessous; Qui Se Trouve Au Dessous 9 Lettres; En 2017, 11% de la production mondiale dâĂ©lectricitĂ© est fournie par des rĂ©acteurs nuclĂ©aires. Cette part est-elle appelĂ©e Ă dĂ©croĂźtre, Ă se stabiliser ou Ă croĂźtre ? La rĂ©ponse dĂ©pend de plusieurs Ă©volutions dont celle de la technologie des rĂ©acteurs tant en termes de coĂ»ts que de sĂ»retĂ©. On utilise en gĂ©nĂ©ral le terme de centrale pour dĂ©signer une unitĂ© de production dâĂ©lectricitĂ©, bien que lâĂ©lectricien parle plutĂŽt de tranche et exploite souvent plusieurs tranches sur un centre de production Lire LâĂ©lectricitĂ© Ă©lĂ©ments essentiels, gĂ©nĂ©ration et transport. Il y a des centrales hydrauliques, des centrales thermiques classiques dont lâĂ©nergie provient de la combustion de charbon, de gaz ou plus rarement de nos jours, de fioul lourds, et des centrales nuclĂ©aires. Les centrales Ă charbon ou Ă fioul utilisent des chaudiĂšres, tandis que les centrales au gaz utilisent des turbines Ă gaz extrapolĂ©es des turborĂ©acteurs de lâaviation, complĂ©tĂ©es par une chaudiĂšre dans le cas des turbines Ă cycle combinĂ©. A lâexception des turbines Ă gaz simples, les centrales thermiques transforment, dans leur chaudiĂšre, de lâeau liquide en vapeur sous haute pression. Cette vapeur se dĂ©tend dans une turbine dont elle met les aubes en rotation, puis revient Ă lâĂ©tat liquide dans un condenseur dont les tubes sont parcourus par de lâeau de refroidissement, avant dâĂȘtre renvoyĂ©e dans la chaudiĂšre pour un nouveau cycle eau-vapeur. Lâaxe de la turbine, souvent constituĂ©e de plusieurs corps, est solidaire de celui dâun alternateur dont la rotation produit le courant Ă©lectrique. On dĂ©signe lâensemble des corps de turbine et de lâalternateur sous le nom groupe turboalternateur. LâĂ©lectricitĂ© produite est transformĂ©e dans une sous-station Ă©lectrique avant dâĂȘtre envoyĂ©e sur le rĂ©seau de transport Ă haute tension Lire Des rĂ©seaux Ă©lectriques aux smartgrids. Le bĂątiment qui abrite le groupe turboalternateur et le condenseur est appelĂ© installation de production dâĂ©lectricitĂ© IPE, parfois, Ăźlot conventionnel ou, plus familiĂšrement, salle des machines. Lâeau qui circule dans les tubes du condenseur est soit directement pompĂ©e en circuit ouvert dans un fleuve ou dans la mer, soit refroidie Ă son tour par Ă©vaporation dâeau de riviĂšre dans un aĂ©rorĂ©frigĂ©rant, cette tour de refroidissement qui ressemble Ă un gros diabolo, dont le public associe le panache blanc Ă lâĂ©nergie nuclĂ©aire, alors quâelle peut Ă©quiper nâimporte quelle centrale thermique. Le panache en question est un nuage formĂ© par la condensation de la vapeur dâeau qui sort de la tour. Fleuve, mer ou tour de refroidissement constituent la source froide indispensable au fonctionnement de toute machine thermique, la chaudiĂšre en constituant la source chaude Lire La thermodynamique les lois et La thermodynamique Ă©nergie et entropie. Une centrale nuclĂ©aire est une centrale thermique comme celle que nous venons de dĂ©crire. Sa particularitĂ© vient de lâorigine de lâĂ©nergie qui alimente le cycle eau-vapeur celle-ci provient dâune rĂ©action en chaĂźne de fission entretenue dans le cĆur dâun rĂ©acteur nuclĂ©aire Lire Histoire de lâĂ©nergie nuclĂ©aire. 1. Le rĂ©acteur nuclĂ©aire Un rĂ©acteur nuclĂ©aire est une machine au sein de laquelle une rĂ©action en chaĂźne de fission est entretenue et contrĂŽlĂ©e. Il y a diffĂ©rents types de rĂ©acteurs en fonction des services que lâon en attend production de neutrons pour lâinvestigation des structures de la matiĂšre ou lâimagerie neutronique, dopage en masse du silicium pour la microĂ©lectronique, production de radioĂ©lĂ©ments pour la mĂ©decine, lâindustrie et lâagronomie ou propulsion de sous-marins. Ici, nous nous limitons aux rĂ©acteurs Ă©lectronuclĂ©aires dont la finalitĂ© est de produire de lâĂ©lectricitĂ© dans une centrale nuclĂ©aire. Au dĂ©but de lâĂ©nergie nuclĂ©aire, dans les annĂ©es 1950 et 1960, on a essayĂ© presque toutes les combinaisons possibles de matĂ©riaux fissiles et fertiles, de modĂ©rateurs et de caloporteurs liquides ou gazeux, sous presque toutes les formes physico-chimiques et dans presque toutes les gĂ©omĂ©tries imaginables. De ce bouillonnement crĂ©ateur et dĂ©sordonnĂ© sont sortis de trĂšs nombreux prototypes diffĂ©rents dont la taille allait rapidement croissant Lire Les rĂ©acteurs de recherche. Dans les annĂ©es 1970 ont alors Ă©mergĂ© une poignĂ©e de filiĂšres de rĂ©acteurs partageant des caractĂ©ristiques technologiques communes et souvent dĂ©nommĂ©es en fonction de leur caloporteur Lire Histoire de lâĂ©nergie nuclĂ©aire. Au sein de ces filiĂšres, on est passĂ© du stade de prototypes Ă celui de sĂ©ries standardisĂ©es quâen France on appelle paliers. En 2014, le parc mondial de rĂ©acteurs Ă©lectronuclĂ©aires Ă©tait rĂ©parti en 6 filiĂšres dâimportance trĂšs inĂ©gale Figure 1. Les rĂ©acteurs Ă eau ordinaire sous pression REP regroupent plus des deux tiers de la puissance installĂ©e dans le monde, soit 306 GWe sur 389 dĂ©but 2017. Ils se rĂ©partissent en deux sous-filiĂšres selon lâorigine de leur conception les rĂ©acteurs occidentaux sont des RĂ©acteurs Ă Eau PressurisĂ©e REP, ou Pressurized Water Reactor PWR, tandis que les rĂ©acteurs dâorigine soviĂ©tique ou russe sont des Vodo-VodianoĂŻ Energuetitcheski Reaktor VVR. Utilisant lâeau ordinaire Ă la fois comme caloporteur et modĂ©rateur, ces rĂ©acteurs Ă cycle indirect serviront de modĂšle dans ce qui suit. Les autres types de rĂ©acteurs seront briĂšvement Ă©voquĂ©s Ă la fin. Le Combustible nuclĂ©aire Par analogie avec les autres centrales thermiques, et bien que la combustion nây joue aucun rĂŽle, on appelle combustible nuclĂ©aire le matĂ©riau fissile qui dĂ©gage la chaleur recherchĂ©e Lire Le cycle du combustible nuclĂ©aire. Il faut donc quâil contienne des noyaux fissiles dâuranium ou de plutonium. Ce matĂ©riau peut ĂȘtre Ă©laborĂ© sous plusieurs formes physico-chimiques, mais le combustible le plus utilisĂ© est une cĂ©ramique frittĂ©e Ă partir dâoxydes en poudre et formĂ©e en pastille cylindrique Figure 2. Le combustible est contenu dans des assemblages combustibles on dit aussi Ă©lĂ©ment combustible dont la fonction est double transfĂ©rer efficacement la chaleur dĂ©gagĂ©e par les rĂ©actions nuclĂ©aires au fluide caloporteur gaz ou liquide qui transmettra celle-ci Ă lâinstallation de production dâĂ©lectricitĂ© et maintiendra le combustible Ă la tempĂ©rature souhaitĂ©e, et maintenir confinĂ©s les divers Ă©lĂ©ments radioactifs produits dans le combustible. La conception dâun assemblage est spĂ©cifique dâun modĂšle donnĂ© de rĂ©acteur, ce qui peut conduire Ă des formes et des dimensions trĂšs variĂ©es. Un assemblage REP typique est constituĂ© dâun faisceau de tubes mĂ©talliques Ă©tanches dans lesquels sont empilĂ©es des pastilles de combustible. On appelle ces tubes crayons ou, parfois, aiguilles, et leur enveloppe mĂ©tallique est la gaine. TrĂšs gĂ©nĂ©ralement, lâensemble du combustible dâun rĂ©acteur est contenu dans plusieurs assemblages, qui constituent le cĆur du rĂ©acteur. Le nombre dâassemblages dâun cĆur varie beaucoup en fonction du type de rĂ©acteur considĂ©rĂ© et, bien sĂ»r, de sa puissance. Le contrĂŽle de la rĂ©action en chaĂźne Pour entretenir une rĂ©action en chaĂźne, il faut quâĂ chaque instant le nombre de neutrons produits dans le cĆur par les fissions soit exactement Ă©gal au nombre de neutrons qui disparaissent dans le cĆur ou sâen Ă©chappent. Le rapport de la production Ă la disparition est appelĂ© coefficient de multiplication, notĂ© K, et il doit donc ĂȘtre rigoureusement Ă©gal Ă 1. Cet Ă©tat est appelĂ© criticitĂ©, et le rĂ©acteur est alors critique, ce qui, pour un rĂ©acteur nuclĂ©aire, nâa aucun caractĂšre pĂ©joratif, au contraire. Si ce nombre K est infĂ©rieur Ă 1, les neutrons disparaissent rapidement, la rĂ©action en chaĂźne sâarrĂȘte et donc le rĂ©acteur aussi on dit que le cĆur est sous-critique. A lâinverse, si K est supĂ©rieur Ă 1, le nombre de neutrons va augmenter trĂšs rapidement, donc aussi les fissions, ainsi que lâĂ©nergie dĂ©gagĂ©e dans le cĆur, et la rĂ©action en chaĂźne va sâemballer. On dit alors que le cĆur est sur-critique. Pour conserver en permanence le rĂ©acteur critique K=1, on introduit, ou on retire, selon les besoins, des poisons ou absorbants neutroniques, Ă©lĂ©ments composĂ©s de noyaux qui absorbent des neutrons. On utilise gĂ©nĂ©ralement trois types dâabsorbants des barres mobiles, appelĂ©es barres ou grappes de contrĂŽle, que lâon fait pĂ©nĂ©trer plus ou moins dans le cĆur Figure 3; des corps dissous dans le caloporteur et dont on peut faire varier la concentration au cours du temps. On parle dâempoisonnement homogĂšne; des corps dispersĂ©s dans le combustible lui-mĂȘme et qui disparaissent progressivement. On les appelle poisons consommables. Tout le temps oĂč un assemblage combustible produit de lâĂ©nergie dans le cĆur dâun rĂ©acteur, il subit une Ă©volution terme qui sâapplique aussi Ă lâensemble du cĆur le nombre de noyaux fissiles diminue par fission et capture, mais cette diminution est partiellement compensĂ©e par la production de nouveaux noyaux fissiles suite aux captures dans les noyaux fertiles. Le nombre de produits de fission augmente, ce qui change progressivement la composition chimique du combustible. Certains de ces produits sont aussi des poisons neutroniques, parfois trĂšs absorbants. Certains produits de fission sont des gaz dont le relĂąchement augmente la pression Ă lâintĂ©rieur de la gaine Ă©tanche, alors mĂȘme que celle-ci est soumise Ă des agressions irradiation, oxydation, hydruration par exemple qui altĂšrent ses propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques. Le rĂ©sultat net des deux premiers effets est de diminuer progressivement la rĂ©activitĂ© de lâassemblage, sa capacitĂ© Ă continuer Ă produire de lâĂ©nergie. Son degrĂ© dâĂ©puisement est mesurĂ© par un taux de combustion qui sâexprime dans une unitĂ© bizarre, le MWj/t, quantitĂ© dâĂ©nergie produite en mĂ©gawattth/jour par tonne de mĂ©taux lourds, uranium et plutonium, contenus dans le combustible frais. Pour compenser cet Ă©puisement, on rĂ©duit progressivement la quantitĂ© de poison dans le cĆur. Chargement/dĂ©chargement Quand lâassemblage a atteint un Ă©puisement tel quâil ne peut plus produire dâĂ©nergie dans le cĆur, on dit que le combustible est usĂ©, mais il faut savoir quâun combustible usĂ© contient encore beaucoup de matiĂšre recyclable, lequel, si on ne cherche pas Ă les rĂ©cupĂ©rer, constitue un dĂ©chet. PĂ©riodiquement, on retire du cĆur les assemblages usĂ©s pour les remplacer par des assemblages neufs. Cette opĂ©ration de chargement/dĂ©chargement ne concerne en gĂ©nĂ©ral quâune fraction du cĆur. Suivant le type de rĂ©acteur, elle se pratique Ă lâarrĂȘt ou en marche on renouvelle alors les Ă©lĂ©ments combustibles un par un. Entre deux opĂ©rations de chargement, la campagne de production est parfois appelĂ©e cycle de production. Tout au long dâun cycle de production, pour tenir compte de lâĂ©volution du combustible et donc du cĆur, il faut ajuster la quantitĂ© de poisons dans celui-ci un cĆur frais doit comporter une grande quantitĂ© de poisons, que lâon retire progressivement, ou qui sont consommĂ©s par capture de neutrons, pour compenser lâĂ©puisement du combustible. 2. La chaudiĂšre REP Le REP est de trĂšs loin le rĂ©acteur le plus rĂ©pandu dans le monde. Les 58 rĂ©acteurs quâEDF exploite en France sont tous de ce type Figure 4. Au dĂ©part, ce type de rĂ©acteur avait Ă©tĂ© conçu pour assurer la propulsion des sous-marins de la flotte amĂ©ricaine car leur grande compacitĂ© permettait de les loger Ă lâintĂ©rieur de la coque, oĂč lâespace est strictement limitĂ©. La turbine nâĂ©tait pas alors couplĂ©e Ă un alternateur, mais elle entraĂźnait lâarbre de lâhĂ©lice via un rĂ©ducteur. Ce nâest quâen deuxiĂšme temps que cette chaudiĂšre de sous-marin a Ă©tĂ© extrapolĂ©e en centrale Ă©lectrogĂšne le premier REP a Ă©tĂ© mis en service Ă Shippingport Pennsylvanie en 1957 Lire Histoire de lâĂ©nergie nuclĂ©aire. En France, un premier REP Franco-Belge de 300 MWe a fonctionnĂ© de 1967 Ă 1991 sur le site de Chooz, mais câest Ă partir de Fessenheim 1, rĂ©acteur de 900 MWe mis en service en 1977, quâa dĂ©butĂ© le programme REP de gĂ©nĂ©ration 2. Circuit primaire Le REP est un rĂ©acteur Ă cycle indirect. Le cĆur Ă©chauffe lâeau ordinaire, maintenue Ă lâĂ©tat liquide sous haute pression 15 Mpa dans un circuit primaire en acier Ă©pais. Câest cette mĂȘme eau dont les noyaux dâhydrogĂšne assurent le ralentissement des neutrons pour augmenter leur capacitĂ© Ă provoquer la fission. Lâeau circule verticalement et de bas en haut dans le cĆur. Ă puissance nominale, lâeau entre Ă 290°C et ressort Ă 315°C. Le circuit primaire comprend une cuve cylindrique Ă fond sphĂ©rique qui contient le cĆur et un certain nombre dâĂ©quipements internes. Cette cuve est fermĂ©e par un couvercle sur lequel sont montĂ©s les mĂ©canismes qui assurent la montĂ©e et la descente des grappes de contrĂŽle. La cuve et le couvercle sont en acier Ă©pais revĂȘtu intĂ©rieurement dâune couche dâacier inoxydable. La cuve est assemblĂ©e par soudage de viroles cylindriques forgĂ©es. La virole supĂ©rieure comporte des tubulures dâentrĂ©e et de sortie de lâeau primaire. Ă ces tubulures sont raccordĂ©es un certain nombre de 2 Ă 4 de boucles primaires. La cuve repose par ses tubulures sur le bord dâun puits de cuve cylindrique en bĂ©ton. Chaque boucle est Ă©quipĂ©e dâune pompe primaire qui assure la circulation de lâeau primaire, dâun gĂ©nĂ©rateur de vapeur, et des tuyauteries reliant ces composants respectivement Ă une tubulure dâentrĂ©e et une tubulure de sortie de la cuve. La pompe primaire, actionnĂ©e par un moteur de plusieurs MWe de puissance, est Ă©quipĂ©e dâun lourd volant dâinertie. Le gĂ©nĂ©rateur de vapeur est un rĂ©cipient quasi cylindrique de grande hauteur en acier Ă©pais, disposĂ© verticalement sur des supports. Sa partie infĂ©rieure est constituĂ©e par une boĂźte Ă eau hĂ©misphĂ©rique, divisĂ©e en deux compartiments par une paroi verticale et surmontĂ©e dâune plaque trĂšs Ă©paisse percĂ©e de trous verticaux, la plaque tubulaire. Cette plaque est traversĂ©e par un faisceau tubulaire composĂ© de plusieurs milliers de tubes en U reliant les deux compartiments de la boĂźte Ă eau. Ce faisceau est baignĂ© par lâeau du circuit secondaire voir ci-dessous Ă lâintĂ©rieur de lâenveloppe du gĂ©nĂ©rateur de vapeur. Ă la sortie du cĆur, lâeau dâune boucle primaire entre dans le compartiment chaud de la boĂźte Ă eau dâun gĂ©nĂ©rateur de vapeur et circule, Ă travers une plaque tubulaire, dans le faisceau tubulaire, dâoĂč elle ressort dans le compartiment froid de la boĂźte Ă eau pour ĂȘtre pompĂ©e vers la cuve en retour. Ă travers la surface dâĂ©change des tubes du faisceau, lâeau primaire cĂšde ses calories Ă lâeau secondaire, quâelle porte Ă Ă©bullition sous une pression de 7 Mpa. Ă la sortie du faisceau, le titre en vapeur est de lâordre de 30%. Ă la branche chaude de lâune des boucles du circuit primaire est reliĂ© un pressuriseur, gros rĂ©servoir dâacier dans lequel une bulle de vapeur maintient la pression primaire au niveau dĂ©sirĂ©. Des cannes chauffantes Ă©lectriques permettent de faire monter la pression, et un systĂšme dâaspersion, analogue Ă une douche, de la faire baisser. Lâensemble du circuit primaire est Ă©tanche et fermĂ© sur lui-mĂȘme Figure 5. Circuit secondaire Le gĂ©nĂ©rateur de vapeur est le point commun entre le circuit primaire et le circuit secondaire. La vapeur qui se dĂ©gage au dessus du faisceau tubulaire est dĂ©barrassĂ©e de ses gouttelettes dâeau en passant Ă travers des sĂ©parateurs et des sĂ©cheurs avant de quitter le sommet du gĂ©nĂ©rateur de vapeur par une tuyauterie vapeur qui la conduit en salle des machines Ă lâentrĂ©e du corps de turbine Ă haute pression. La part dâeau secondaire qui reste en phase liquide est recirculĂ©e dans un espace annulaire mĂ©nagĂ© contre lâenveloppe externe du gĂ©nĂ©rateur. AprĂšs sâĂȘtre dĂ©tendue dans les corps de turbine et condensĂ©e dans le condenseur, lâeau secondaire est renvoyĂ©e par des pompes secondaires pour alimenter les gĂ©nĂ©rateurs de vapeurs. Il y a ainsi autant de boucles secondaires que de boucles primaires, et le circuit secondaire est, lui aussi, Ă©tanche et fermĂ© sur lui-mĂȘme. Outre les circuits primaire et secondaire, et le ou les circuits de refroidissement, lâĂźlot nuclĂ©aire dâun REP comporte dâautres circuits auxiliaires Figure 6. ContrĂŽle volumĂ©trique et chimique RCV MĂȘme si câest peu perceptible dans la vie courante, lâeau liquide se dilate avec la tempĂ©rature en passant de 20 Ă 300°C, son volume augmente de 30%. Il est donc nĂ©cessaire dâajuster en consĂ©quence la quantitĂ© dâeau dans le circuit primaire, et câest le premier rĂŽle du circuit auxiliaire de contrĂŽle volumĂ©trique et chimique. Ce circuit est aussi utilisĂ© pour ajuster la concentration dans lâeau primaire dâacide borique, que lâon ajoute comme poison soluble au dĂ©but dâun cycle pour compenser lâexcĂšs de rĂ©activitĂ© dâun cĆur frais et que lâon dilue progressivement au fur et Ă mesure que cet excĂšs se rĂ©duit par Ă©puisement du combustible. Ce poison soluble prĂ©sente lâavantage dâassurer un empoisonnement homogĂšne de tout le cĆur, sans donc crĂ©er dâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© dâempoisonnement susceptible dâentraĂźner des pics locaux de puissance. En revanche, la dilution de lâacide borique crĂ©e des effluents radioactifs quâil faut gĂ©rer correctement. Les circuits dâinjection de sĂ©curitĂ© RIS et Accumulateur Dâautres circuits auxiliaires jouent un rĂŽle important dans les dispositifs de sĂ»retĂ©. La sĂ»retĂ© dâun rĂ©acteur exige le maintien des deux fonctions suivantes contrĂŽle de la rĂ©action en chaĂźne ; refroidissement du combustible, y compris aprĂšs lâarrĂȘt de la rĂ©action en chaĂźne Ă©vacuation de la puissance rĂ©siduelle. Dans les REP, il y a peu de risque de dĂ©faillance de la premiĂšre fonction, qui conduirait Ă ce quâon appelle un accident de rĂ©activitĂ© ou excursion de puissance, car le cĆur et le combustible sont conçus pour quâune perte dâeau ou la baisse de sa densitĂ© par Ă©bullition excessive arrĂȘte spontanĂ©ment la rĂ©action en chaĂźne par modĂ©ration insuffisante des neutrons. On dit que le REP a un coefficient de vide nĂ©gatif. Une augmentation de tempĂ©rature du cĆur provoque aussi lâarrĂȘt de la rĂ©action en chaĂźne par augmentation de la capture des neutrons par lâuranium 238 et par baisse de la densitĂ© dâeau. On dit que le REP a un coefficient de tempĂ©rature nĂ©gatif. Le manque de refroidissement du combustible aprĂšs arrĂȘt est en revanche le principal contributeur au risque dâaccident, voire dâaccident grave. Câest pourquoi, en cas de dĂ©faillance du refroidissement normal par le circuit primaire, une sĂ©rie de systĂšmes redondants dâinjection de sĂ©curitĂ© se dĂ©clenchent automatiquement. De mĂȘme, les gĂ©nĂ©rateurs de vapeur, chargĂ©s dâĂ©vacuer les calories du circuit primaire, sont Ă©quipĂ©s dâune alimentation de secours en eau secondaire ASG. 3. Les autres filiĂšres de rĂ©acteurs Outre les REP, plusieurs filiĂšres ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es. RĂ©acteurs Ă eau bouillante DerriĂšre les REP viennent les rĂ©acteurs Ă eau ordinaire bouillante REB ou Boiled Water Reactor BWR qui totalisent 74 GWe Ă travers le monde en 2017. Lâeau ordinaire qui modĂšre et refroidit leur cĆur est maintenue sous une pression voisine de 7 MPa, 70 fois la pression atmosphĂ©rique. Elle bout en traversant le cĆur jusquâĂ atteindre un titre en vapeur de lâordre du tiers. Cette vapeur, dĂ©barrassĂ©e des gouttelettes liquides, est envoyĂ©e directement se dĂ©tendre dans la turbine en salle des machines. Ces REB, bien quâĂ cycle direct, sont de proches cousins de la filiĂšre prĂ©cĂ©dente dont ils partagent les Ă©lĂ©ments essentiels, notamment en terme de sĂ»retĂ© leur combustible est voisin, Ă base dâoxyde dâuranium lĂ©gĂšrement enrichi et ils utilisent de lâeau ordinaire Ă la fois comme modĂ©rateur et comme caloporteur. Ce sont quatre rĂ©acteurs de ce type qui ont subi lâaccident du 11 mars 2011 Ă Fukushima Lire Retour dâexpĂ©rience sur les accidents nuclĂ©aires. RĂ©acteurs Ă eau lourde On appelle eau lourde de lâeau dont les molĂ©cules sont formĂ©es, comme celles de lâeau ordinaire, de deux atomes dâhydrogĂšne et dâun atome dâoxygĂšne, mais presque tous les atomes dâhydrogĂšne ont un noyau qui comporte un neutron en plus du proton habituel. On dĂ©nomme deutĂ©rium, notĂ© D, cet isotope lourd de lâhydrogĂšne, et lâeau lourde a pour formule chimique D2O. Introduisons au passage un isotope encore plus lourd de lâhydrogĂšne, le tritium, T, dont le noyau est composĂ© de deux neutrons et dâun proton. Il joue un rĂŽle essentiel dans la fusion contrĂŽlĂ©e. Le deutĂ©rium est le meilleur matĂ©riau modĂ©rateur car il ralentit les neutrons presque aussi bien que lâhydrogĂšne, mais sans les capturer au passage. Il ne se trouve cependant naturellement quâen faible proportion dans lâeau 0,015% et sa concentration est coĂ»teuse en Ă©nergie. Les rĂ©acteurs Ă eau lourde utilisent celle-ci comme modĂ©rateur et, dans la plupart des cas, comme caloporteur Ă©galement. Du fait de lâexcellent pouvoir modĂ©rateur de lâeau lourde, ces rĂ©acteurs peuvent utiliser comme combustible de lâuranium naturel. DĂ©veloppĂ©e principalement par les Canadiens et les Indiens, cette filiĂšre est dĂ©nommĂ©e CANada DeutĂ©rium Uranium CANDU. Les CANDU totalisent 24 GWe. Les rĂ©acteurs Ă graphite et eau bouillante DĂ©veloppĂ©s par les SoviĂ©tiques pour produire Ă la fois de lâĂ©lectricitĂ© et du plutonium pour les armes atomiques, les Reaktor Bolshoy Moshchnosti Kanalnyi RBMK, rĂ©acteurs Ă graphite et eau bouillante, sont restĂ©s confinĂ©s Ă lâUnion SoviĂ©tique pour cette raison alors que les VVR Ă©taient largement exportĂ©s dans les pays satellites. Il en reste 11 en Russie, pour une puissance totale de 10 GWe sans compter 4 trĂšs petits rĂ©acteurs Ă©lectro-calogĂšnes en SibĂ©rie. Presque inconnue Ă lâOuest, la filiĂšre RBMK a acquis une fĂącheuse notoriĂ©tĂ© en 1986 avec lâaccident de la tranche 4 de Tchernobyl Lire Retour dâexpĂ©rience sur les accidents nuclĂ©aires. Le combustible en oxyde dâuranium lĂ©gĂšrement enrichi est refroidi par de lâeau bouillante qui circule dans des tubes de force traversant verticalement un Ă©norme massif de graphite qui joue le rĂŽle de modĂ©rateur. RĂ©acteurs graphite-gaz En France et au Royaume Uni, les premiers rĂ©acteurs, alimentĂ©s en uranium naturel mĂ©tallique, Ă©taient modĂ©rĂ©s par un empilement de graphite et refroidis par du gaz carbonique sous pression Lire Histoire de lâĂ©nergie nuclĂ©aire. Ces rĂ©acteurs gaz-graphite, directement dĂ©rivĂ©s du premier rĂ©acteur dĂ©marrĂ© par Enrico Fermi le 2 dĂ©cembre 1942, sâappelaient en France UNGG Uranium Naturel Gaz et Graphite UNGG, et au Royaume Uni, Magnox, du nom de lâalliage qui gainait lâuranium. Plus tard, les Anglais ont augmentĂ© les performances de la filiĂšre Magnox en enrichissant lĂ©gĂšrement lâuranium de leur combustible, dĂ©sormais gainĂ© dâacier inoxydable dans une filiĂšre dĂ©nommĂ©e Advanced Gas-cooled Reactor AG. Tous les UNGG sont arrĂȘtĂ©s, tandis que les AGR et derniers Magnox comptaient encore pour 8 GWe en 2017. RĂ©acteurs Ă neutrons rapides Les cinq filiĂšres rapidement dĂ©crites ci-dessus utilisent toutes un modĂ©rateur pour fonctionner avec des neutrons thermiques dont la vitesse est la mĂȘme que celle des atomes du milieu oĂč ils se propagent, atomes agitĂ©s sous lâeffet de la tempĂ©rature. Dans les rĂ©acteurs Ă neutrons rapides RNR, au contraire, on Ă©vite de ralentir les neutrons entre la fission qui leur donne naissance et celle quâils vont provoquer. Le cĆur de ces rĂ©acteurs est donc dĂ©pourvu de modĂ©rateur, ce qui exclut, notamment, de les refroidir avec de lâeau liquide, ordinaire ou lourde. Bien que plusieurs autres caloporteurs aient Ă©tĂ© essayĂ©s ou envisagĂ©s, câest dans la plupart des cas le sodium fondu qui a Ă©tĂ© choisi comme caloporteur pour les RNR. Le choix de ce mĂ©tal qui sâenflamme spontanĂ©ment Ă lâair et rĂ©agit violemment avec lâeau a imposĂ© le choix dâun cycle indirect, pour Ă©viter toute possibilitĂ© de rĂ©action entre le sodium primaire activĂ© au contact du cĆur et lâeau du circuit de production dâĂ©lectricitĂ©. Ce choix oblige aussi Ă rĂ©aliser les circuits en acier inoxydable coĂ»teux. Le sodium liquide est opaque, ce qui complique singuliĂšrement les opĂ©rations dâinspection et de rĂ©paration en service. En outre, il est nĂ©cessaire de le garder liquide durant les arrĂȘts du rĂ©acteur. En revanche, le sodium liquide est un excellent caloporteur, fonctionnant trĂšs loin de son point dâĂ©bullition Ă la pression atmosphĂ©rique, avec des caractĂ©ristiques hydrauliques voisines de celle de lâeau les circuits en sodium ne sont donc pas sous forte pression comme les circuits des REP ou REB. Le combustible des RNR est un mĂ©lange dâuranium et de plutonium, le plus souvent sous forme dâoxyde, avec une teneur en plutonium de lâordre de 18%. 4. Les GĂ©nĂ©rations » de rĂ©acteurs nuclĂ©aires Depuis 1999, on a pris lâhabitude de dĂ©crire lâĂ©volution des filiĂšres de rĂ©acteurs nuclĂ©aires en termes de gĂ©nĂ©ration I, II, III ou IV. Par premiĂšre gĂ©nĂ©ration, on dĂ©signe le foisonnement initial de prototypes des annĂ©es 1950-60, aujourdâhui pratiquement tous arrĂȘtĂ©s dĂ©finitivement. La GĂ©nĂ©ration II regroupe les filiĂšres de rĂ©acteurs actuellement en fonctionnement, qui fournissent 11% de lâĂ©lectricitĂ© mondiale. Ces rĂ©acteurs sont robustes, compĂ©titifs, et le risque dâun accident grave y est trĂšs rĂ©duit. Ils font lâobjet de renforcements par suite de lâaccident de Fukushima Lire Retour dâexpĂ©rience sur les accidents nuclĂ©aires. Câest lâaccident de Tchernobyl 1986 qui est Ă lâorigine de la GĂ©nĂ©ration III que lâon commence Ă mettre en service on exige en effet de ces rĂ©acteurs, presque exclusivement REP et REB, que sâil y survient lâaccident majeur de fusion totale du cĆur, la radioactivitĂ© reste confinĂ©e Ă lâintĂ©rieur du site, câest-Ă -dire, en fait, Ă lâintĂ©rieur du bĂątiment rĂ©acteur. Le concept de European Pressurized Reactor EPR dont plusieurs exemplaires sont en cours de construction en Finlande, en France et en Chine est bien reprĂ©sentatif de la GĂ©nĂ©ration III Lire Retour dâexpĂ©rience sur les accidents nuclĂ©aires. Enfin, alors quâon arrĂȘte la gĂ©nĂ©ration I, quâon exploite la gĂ©nĂ©ration II et que lâon construit la gĂ©nĂ©ration III, le tuilage continue, et lâon prĂ©pare la gĂ©nĂ©ration IV dans lâobjectif quâelle puisse ĂȘtre commercialisĂ©e vers 2050. La GĂ©nĂ©ration IV Câest en 1999 que le ministĂšre amĂ©ricain de lâĂ©nergie, lâUS Department of Energy DOE, a lancĂ© lâinitiative Gen IV » en conviant tous les pays intĂ©ressĂ©s Ă sây associer, au sein du groupement Generation IV International Forum GIF. La France a Ă©tĂ© le premier pays Ă rejoindre les Ătats-Unis dans le GIF qui comprend dĂ©sormais 15 partenaires, plus ou moins actifs. La logique de cette dĂ©marche est la suivante dans le dĂ©but de lâĂšre nuclĂ©aire, Ă©normĂ©ment de types diffĂ©rents de rĂ©acteurs ont Ă©tĂ© conçus, construits et testĂ©s, mais de cette foule de dĂ©monstrateurs et prototypes nâont Ă©mergĂ© quâune poignĂ©e de filiĂšres commerciales par un processus qui rappelle la sĂ©lection naturelle en palĂ©ontologie. Aujourdâhui, 85% des rĂ©acteurs en opĂ©ration dans le monde appartiennent Ă seulement deux filiĂšres, les rĂ©acteurs Ă eau pressurisĂ©e REP et les rĂ©acteurs Ă eau bouillante REP. Robustes, fiables et Ă©conomiques, ces rĂ©acteurs se sont rĂ©vĂ©lĂ©s les gagnants de la sĂ©lection naturelle, selon les critĂšres qui correspondaient Ă lâenvironnement des annĂ©es 1970 et 1980 et qui sont encore largement valables aujourdâhui. Pendant trois ans, les experts des pays du GIF ont Ă©laborĂ© des critĂšres de sĂ©lection, puis passĂ© au crible de ces critĂšres plus dâune centaine de concepts, la plupart ayant dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s dans le passĂ© mais non retenus dans le contexte de leur Ă©poque. Les critĂšres GEN IV Quels sont donc ces nouveaux critĂšres ? On attend de la gĂ©nĂ©ration IV quâelle rĂ©ponde aux exigences dâun contexte qui sera diffĂ©rent. On en attend une meilleure utilisation des matiĂšres fissiles, une gestion plus efficace des dĂ©chets radioactifs Ă vie longue, une meilleure rĂ©sistance Ă la prolifĂ©ration, une sĂ»retĂ© au moins aussi poussĂ©e que celle de la gĂ©nĂ©ration III et la capacitĂ© de sâouvrir Ă dâautres applications que la seule fourniture dâĂ©lectricitĂ© dessalement de lâeau de mer, production de chaleur de procĂ©dĂ©, production dâhydrogĂšne pour fabriquer ou amĂ©liorer des carburants de synthĂšse, etc. Le premier critĂšre, essentiel Ă la durabilitĂ© de lâoption nuclĂ©aire, ne faisait pas partie des propositions initiales amĂ©ricaines en 1999, câĂ©tait encore sous la prĂ©sidence Clinton, mais a Ă©tĂ© ajoutĂ© sous lâinfluence de la France et du Japon. Les ressources dâuranium identifiĂ©es aujourdâhui Ă un coĂ»t de production infĂ©rieur ou Ă©gal Ă 260 $ par kilo dâuranium seraient suffisantes pour alimenter le parc mondial actuel â un peu moins de 450 rĂ©acteurs â pendant plus dâun siĂšcle, et les experts considĂšrent quâil reste encore Ă dĂ©couvrir au moins le double de cette quantitĂ©. Mais si le parc doublait ou quadruplait dans les dĂ©cennies qui viennent, le siĂšcle en question se rĂ©duirait comme une peau de chagrin et lâĂ©lectricitĂ© nuclĂ©aire sâĂ©teindrait assez vite faute de combustible⊠si on le renouvelait avec des rĂ©acteurs de technologies identiques ou de performances comparables. Câest donc principalement ce critĂšre ainsi, Ă moindre titre, que le critĂšre concernant les dĂ©chets de longue durĂ©e de vie, qui imposent de changer la technologie entre la gĂ©nĂ©ration III REP et REB et la gĂ©nĂ©ration IV Lire Production et gestion des dĂ©chets radioactifs industries Ă©lectronuclĂ©aires. En effet, les REP et REB dâaujourdâhui nâutilisent guĂšre plus de 0,7% de toute lâĂ©nergie potentielle contenue dans lâuranium extrait des mines Ă lâamont du cycle de combustible. En ne jouant que sur le combustible, sans modifier profondĂ©ment la technologie des rĂ©acteurs Ă eau ordinaire, on pourrait amĂ©liorer ce facteur dâutilisation baisse du contenu rĂ©siduel de lâuranium appauvri en isotope U235, augmentation de lâĂ©nergie moyenne des neutrons dans des cĆurs sous-modĂ©rĂ©s, utilisation de thorium, etc. Mais, dâun avis gĂ©nĂ©ral, on pourrait au grand maximum atteindre 2%, ce qui constituerait un grand progrĂšs mais insuffisant pour rendre lâoption nuclĂ©aire durable. Notons au passage que cette souplesse sera sans doute nĂ©cessaire pour permettre la transition entre gĂ©nĂ©rations III et IV, transition qui sâĂ©talera forcement sur plusieurs dĂ©cennies. La surgĂ©nĂ©ration La quasi-totalitĂ© des rĂ©acteurs en marche utilisent un modĂ©rateur, pour fonctionner avec des neutrons thermiques dont la vitesse est la mĂȘme que celle des atomes du milieu oĂč ils se propagent, atomes agitĂ©s sous lâeffet de la tempĂ©rature. Dans les rĂ©acteurs Ă neutrons rapides RNR, au contraire, on Ă©vite de ralentir les neutrons entre la fission qui leur donne naissance et celle quâils vont provoquer. Le cĆur de ces rĂ©acteurs est donc dĂ©pourvu de modĂ©rateur, ce qui exclut, notamment, de les refroidir avec de lâeau liquide, ordinaire ou lourde. Les propriĂ©tĂ©s dâinteraction du plutonium avec les neutrons rapides confĂšrent aux RNR leur atout principal la surgĂ©nĂ©ration. Le combustible de presque tous les rĂ©acteurs actuels est un mĂ©lange de deux isotopes de lâuranium, 235U et 238U. Les neutrons thermiques provoquent facilement la fission de 235U, mais pas celle de lâisotope 238. En revanche, quand ils sont absorbĂ©s par un noyau 238U, celui-ci subit deux dĂ©sintĂ©grations successives qui le transforment assez rapidement en plutonium 239Pu qui, lui, est facilement fissile. Ainsi donc, pendant la production dâĂ©nergie, la disparition des noyaux fissiles 235U est partiellement compensĂ©e par une production de noyaux fissiles 239Pu. Partiellement, parce que dans un rĂ©acteur Ă eau ordinaire, REP ou REB, pour dix noyaux fissiles qui disparaissent il ne se produit que six nouveaux noyaux fissiles. En revanche, dans un RNR dont on a conçu le cĆur Ă cet effet, on peut convertir Ă tout instant plus de noyaux de 238U en plutonium que lâon ne fait disparaĂźtre de noyaux de plutonium par fission et capture câest ce quâon appelle la surgĂ©nĂ©ration. On peut, en quelque sorte, considĂ©rer que le plutonium est lâĂ©quivalent dâun catalyseur, qui permet la consommation de lâuranium 238, tout en Ă©tant rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© et mĂȘme au-delĂ dans la rĂ©action. Câest la surgĂ©nĂ©ration qui permet dâexploiter les rĂ©serves dâĂ©nergie de lâuranium 238, qui est 140 fois plus abondant dans la nature que lâuranium 235. Les RNR permettront de ce fait dâutiliser comme combustible les grandes quantitĂ©s dâuranium appauvri entreposĂ©es dans le monde et qui, autrement, devraient ĂȘtre traitĂ©es comme des dĂ©chets radioactifs. Autant dire quâavec les surgĂ©nĂ©rateurs, il nây aura pas de problĂšme de pĂ©nurie de matiĂšre fissile pendant des millĂ©naires Six concepts Gen IV A lâissue de ses trois annĂ©es prĂ©liminaires, le Forum international GĂ©nĂ©ration IV a esquissĂ© les portraits-robots de six systĂšmes nuclĂ©aires souhaitables afin de guider la R&D qui permettra Ă certains dâentre eux dâĂȘtre mĂ»rs pour lâindustrialisation Ă lâĂ©chĂ©ance considĂ©rĂ©e Figure 7. La moitiĂ© des ces six cibles sont des RNR, ce qui souligne lâimportance du critĂšre dâutilisation de la matiĂšre fissile. Une des avancĂ©es importantes du GIF est de considĂ©rer des systĂšmes nuclĂ©aires, et pas uniquement des rĂ©acteurs le systĂšme comprend en effet dĂšs la conception initiale non seulement le rĂ©acteur mais tout le cycle du combustible associĂ©. RĂ©acteurs Ă neutrons rapides refroidis au sodium liquide Bien que prĂ©cĂ©dĂ© par dâautres RNR, câest le rĂ©acteur français PhĂ©nix, en fonctionnement de 1973 Ă 2009, qui a, le premier, apportĂ© la dĂ©monstration de la surgĂ©nĂ©ration en recyclant plusieurs fois son propre plutonium. En 1977, alors que le choc pĂ©trolier de 1974 avait incitĂ© de nombreux pays Ă programmer des dĂ©veloppements nuclĂ©aires ambitieux, la France a dĂ©cidĂ©, avec des partenaires dâItalie et dâAllemagne, de construire sur le site de Creys Malville un prototype RNR surgĂ©nĂ©rateur de taille industrielle, SuperphĂ©nix, de 1200 MWe, qui est entrĂ© en service en 1985 figure 6. SuperphĂ©nix a connu des problĂšmes techniques de jeunesse, rĂ©solus au fur et Ă mesure â câest prĂ©cisĂ©ment le rĂŽle dâun prototype dâessuyer les plĂątres dâune nouvelle technologie â mais il a aussi connu des problĂšmes administratifs et, surtout, focalisĂ© sur lui lâopposition de tous les mouvements antinuclĂ©aires dâEurope. En effet, pour un militant antinuclĂ©aire, il suffit dâattendre quelques dĂ©cennies pour que les rĂ©acteurs actuels doivent sâarrĂȘter faute de matiĂšre fissile abordable⊠mais avec la surgĂ©nĂ©ration, on parle de millĂ©naires ? IntolĂ©rable ! Câest pourquoi les Allemands ont abandonnĂ© leur RNR de Kalkar et câest pourquoi, en France, le parti Vert a exigĂ© et obtenu de ses partenaires de la majoritĂ© plurielle lâarrĂȘt de SuperphĂ©nix en 1997. Depuis, le flambeau des RNR au sodium a Ă©tĂ© repris par les Russes et les Chinois. RĂ©acteurs Ă neutrons rapides refroidis au plomb liquide Les Russes dĂ©veloppent une alternative au sodium pour les RNR refroidis par un mĂ©tal liquide il sâagit soit du plomb, soit de lâeutectique plomb-Bismuth, quâils ont utilisĂ©s dans le passĂ© pour certains de leurs sous-marins nuclĂ©aires. Les deux sont relativement inertes et ne prĂ©sentent donc pas les risques chimiques du sodium liquide. En revanche, ils prĂ©sentent dâautres inconvĂ©nients. Leur densitĂ© est trĂšs Ă©levĂ©e, ce qui requiert de fortes puissances de pompage et prĂ©sente des risques mĂ©caniques sous sollicitation sismique. En outre, ils sont tout aussi opaques que le sodium et leur forte densitĂ© rend difficile dây immerger des instruments de visualisation. Le plomb doit ĂȘtre maintenu vers 400°C pour rester liquide. Lâeutectique Pb-Bi reste liquide vers 100°C, comme le sodium, mais sous flux neutronique le bismuth se transmute en polonium trĂšs radiotoxique. De plus, les rĂ©serves mondiales de bismuth ne semblent pas considĂ©rables. Pour Ă©viter que le plomb nâattaque le nickel des aciers inoxydables, il faut ajuster trĂšs finement le potentiel oxygĂšne pour maintenir une couche dâoxyde Ă©pitaxiale protectrice sans risquer de colmater les circuits. Tout rĂ©cemment, les Russes ont dĂ©cidĂ© de construire un prototype de petite puissance appelĂ© BREST. Les Belges ont lâintention de construire un rĂ©acteur dâirradiation MYRRHA, RNR au plomb qui serait hybride, câest Ă dire avec un cĆur sous-critique suralimentĂ© en neutrons par la spallation de noyaux lourds soumis au bombardement de protons de trĂšs haute Ă©nergie provenant dâun accĂ©lĂ©rateur couplĂ© au rĂ©acteur. RĂ©acteurs Ă neutrons rapides refroidis par gaz Le troisiĂšme type de RNR retenu comme concept-cible par le GIF utiliserait un gaz comme fluide caloporteur. On aurait ainsi Ă la fois les avantages de la surgĂ©nĂ©ration et ceux de la haute tempĂ©rature voir ci-aprĂšs. Ce type de rĂ©acteur est attrayant sur le papier, mais encore assez futuriste car son combustible reste Ă inventer puisque ce ne peut ĂȘtre ni celui des RNR au sodium ni celui des HTR. RĂ©acteurs Ă trĂšs haute tempĂ©rature Les rĂ©acteurs Ă haute tempĂ©rature, et leur version future dĂ©nommĂ©e Very Hight Temperature Reactor VHTR, sont des rĂ©acteurs modĂ©rĂ©s au graphite et refroidis au gaz hĂ©lium sous pression. Leur originalitĂ© vient de leur combustible celui-ci est constituĂ© de microbilles enrobĂ©es de plusieurs couches comme lâamande dâune dragĂ©e est enrobĂ©e de couches de sucre. Lâune des couches, en carbure de silicium, est Ă©tanche aux produits de fission et joue le rĂŽle de la gaine dâun Ă©lĂ©ment combustible, les autres sont constituĂ©es de carbone plus ou moins dense. Ces particules enrobĂ©es, dâun diamĂštre total voisin du millimĂštre, sont noyĂ©es dans du graphite pour former des sphĂšres de la taille dâune boule de billard Pebble Bed Modular Reactor PBMR fait de blocs prismatiques traversĂ©s de canaux que lâon assemble comme un jeu de construction ; Gas-Turbine Modular Helium GT-MHR, concept Ă prismes Figure 9. FormĂ© dâun assemblage de prismes ou dâun tas de boulets, le cĆur dâun rĂ©acteur Ă haute tempĂ©rature est rĂ©fractaire et ne peut pratiquement pas fondre. Il permet de chauffer de lâhĂ©lium Ă 1000°C en gardant le centre du combustible plus froid que celui dâun REP dont lâeau est Ă 320°C. Quelques prototypes ont fonctionnĂ© dans le passĂ©, dĂ©montrant la faisabilitĂ© et lâintĂ©rĂȘt de ces cĆurs, mais pas la compĂ©titivitĂ© du rĂ©acteur pour la production dâĂ©lectricitĂ© seule. Les Chinois sont aujourdâhui les plus actifs dans le dĂ©veloppement des HTR. Dans la gĂ©nĂ©ration IV, le VHTR vise la cogĂ©nĂ©ration dâĂ©lectricitĂ© et de chaleur de procĂ©dĂ©. Le VHTR est un rĂ©acteur Ă neutrons thermiques dont lâutilisation de la matiĂšre fissile reste mĂ©diocre il devra cohabiter avec des RNR. RĂ©acteur Ă eau supercritique et rĂ©acteur Ă sels fondus RSF Le premier est une extrapolation du REP oĂč on augmente la pression jusquâĂ 25 MPa, oĂč lâeau devient un fluide supercritique, ni liquide ni gaz. Ce fluide a des propriĂ©tĂ©s attrayantes, mais la pression Ă lâintĂ©rieur des circuits est considĂ©rable. Le second utilise des sels fissiles fondus fluorures dâuranium, thorium, bĂ©ryllium et lithium Ă la fois comme combustible et comme caloporteur. Ils peuvent fonctionner en neutrons thermiques ou en neutrons rapides et se prĂȘtent particuliĂšrement bien Ă lâutilisation du thorium. Ce type de rĂ©acteur ne nĂ©cessite pas de fabrication du combustible liquide, mais il faut lui associer une usine chimique dâĂ©puration en ligne. Seul un trĂšs petit prototype a fonctionnĂ© en fin des annĂ©es 1960 tout reste Ă dĂ©velopper Figure 10. LâEncyclopĂ©die de lâĂnergie est publiĂ©e par lâAssociation des EncyclopĂ©dies de lâEnvironnement et de lâĂnergie contractuellement liĂ©e Ă lâuniversitĂ© Grenoble Alpes et Ă Grenoble INP, et parrainĂ©e par lâAcadĂ©mie des sciences. Pour citer cet article, merci de mentionner le nom de lâauteur, le titre de lâarticle et son URL sur le site de lâEncyclopĂ©die de lâEnergie. Les articles de lâEncyclopĂ©die de lâĂnergie sont mis Ă disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution â Pas dâUtilisation Commerciale â Pas de Modification International. CĆurDune Centrale NuclĂ©aire - CodyCross. La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre R. CodyCross Solution pour CĆUR DUNE CENTRALE NUCLĂAIRE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle.
Tout le monde le sait ou presque, l'alternateur a comme utilitĂ© de fournir de l'Ă©lectricitĂ© pour les besoins de la voiture. Cependant, comment l'Ă©lectricitĂ© est-elle produite ? Comment un moteur thermique peut gĂ©nĂ©rer du courant ? Il s'agit en fait d'un principe physique vieux comme le monde, ou plutĂŽt vieux comme la physique puisque l'homme a dĂ©couvert qu'en faisant tourner un aimant dans une bobine de fil de cuivre cela produisait de l'Ă©lectricitĂ©. Nous avons beau avoir l'impression de vivre Ă une Ă©poque trĂšs technologique mais on a encore rien trouvĂ© de mieux que ce systĂšme bĂȘte comme tout ... SchĂ©ma simplifiĂ© conceptuel Moteur Ă©teint, l'aimant ne bouge pas et il ne se passe absolument rien ... Moteur allumĂ©, l'aimant se met Ă tourner ce qui dĂ©place les Ă©lectrons prĂ©sents sur les atomes de cuivre les Ă©lectrons sont comme une peau qui recouvrent les atomes. C'est le champs magnĂ©tique de l'aimant qui les animent. On a alors un circuit fermĂ© oĂč les Ă©lectrons tournent en rond, on a alors de l'Ă©lectricitĂ©. Ce principe est le mĂȘme pour les centrales nuclĂ©aires, les centrales thermiques ou mĂȘme hydrauliques. Alternateur TriphasĂ© Le moteur thermique fait tourner un Ă©lectroaimant dans une bobine qui produit alors de l'Ă©lectricitĂ©. La batterie reçoit cette derniĂšre et la stocke tout simplement sous forme chimique. Lorsque l'alternateur ne fonctionne plus pour des raisons diverses il ne recharge plus la batterie, et le seul moyen de s'en apercevoir est de voir l'allumage du voyant batterie quand le moteur tourne Ă l'arrĂȘt avec le contact c'est normal. Les composants Rotor Ce dernier rotor pour rotation peut donc ĂȘtre Ă aimant permanent ou modulable Ă©lectro-aimant "dosable" en envoyant plus ou moins de courant d'excitation, la conception des versions modernes. C'est lui qui tourne et qui est connectĂ© au vilebrequin via la courroie accessoires. Il est donc reliĂ© Ă des roulements qui peuvent au passage rapidement s'user si la courroie est trop tendue avec un bruit Ă la clĂ©. Balais / Charbons Dans le cas de rotor alimentĂ© par Ă©lectricitĂ© pas d'aimant permanent, il faut pouvoir alimenter le rotor alors qu'il tourne sur lui-mĂȘme ... Une connexion Ă©lectrique simple ne suffit alors pas le fil va finir par s'enrouler sur lui-mĂȘme !. De ce fait, et comme avec le dĂ©marreur, il y a des charbons dont le rĂŽle est de permettre un contact entre deux Ă©lĂ©ments mobiles en rotation. En s'usant, le contact peut se perdre et l'alternateur ne fonctionne alors plus. Stator Le stator, comme son nom l'indique, est statique. Dans le cas d'un alternateur triphasĂ© on aurait un stator composĂ© de trois bobines. Chacun d'entre elle va gĂ©nĂ©rer du courant alternatif au passage de l'aimant du rotor, car ses Ă©lectrons seront dĂ©placĂ©s grĂące Ă la force magnĂ©tique induite par l'aimant. RĂ©gulateur de tension Comme les alternateurs modernes ont un Ă©lectro-aimant en leur centre, on peut alors moduler l'intensitĂ© du courant en le rendant plus ou moins actif plus on l'alimente, plus il devient un aimant puissant. ConsĂ©quence, il suffit de gĂ©rer le courant envoyĂ© au stator par un calculateur pour juguler la puissance qui ressort des bobines du stator. La tension obtenue aprĂšs rĂ©gulation ne doit normalement pas dĂ©passer les Pont de diodes Il permet de redresser le courant, et donc de transformer le courant alternatif venant de l'alternateur en courant continu pour la batterie. On utilise ici un montage astucieux de plusieurs diodes en sachant que ces derniĂšres n'acceptent d'ĂȘtre traversĂ©es que dans un seul sens il y a donc, selon le jargon, un sens passant et un sens bloquant. La diode accepte uniquement que le courant passe du + vers le -, mais pas l'inverse. De ce fait, quand on injecte un courant alternatif en entrĂ©e, on a toujours un courant continu en sortie. source Wikipedia Voyant batterie = alternateur HS ? Il indique que l'Ă©nergie Ă©lectrique nĂ©cessaire Ă la voiture est actuellement fournie par la batterie principalement, et non plus par l'alternateur. On se rend compte gĂ©nĂ©ralement du problĂšme lorsqu'il faut redĂ©marrer la voiture, puisque le dĂ©marreur qui est Ă©lectrique n'a plus rien Ă se mettre sous la dent pour fonctionner. Pour savoir comment tester un alternateur en 3 minutes, rendez-vous ici. Modulation de charge ? Les alternateurs modernes ont un Ă©lectro-aimant au coeur de leur installation, Ă savoir au niveau du rotor qui tourne grĂące Ă la courroie. En modulant le jus injectĂ© dans l'Ă©lectro-aimant on module alors sa force Ă©lectromagnĂ©tique aimantation plus ou moins intense, et grĂące Ă cela on peut alors aussi modifier la quantitĂ© d'Ă©lectricitĂ© gĂ©nĂ©rĂ©e par l'alternateur. Quand la batterie au plomb est froide on lui envoie plus de tension car elle se recharge mieux quand elle est Ă basse tempĂ©rature, et on fait l'inverse quand elle est chaude. De plus, les vĂ©hicules actuels cherchent Ă grappiller de ci et de lĂ des millilitres de carburant avec des astuces diverses et variĂ©es, et le dĂ©brayage de l'alternateur est l'une d'entre elles. Il suffit alors de ne plus alimenter l'aimant quand on ne souhaite pas avoir de couple rĂ©sistant au niveau de l'alternateur qui est directement en contact avec le moteur via la courroie, et au contraire on l'active Ă fond quand on souhaite rĂ©cupĂ©rer de l'Ă©nergie Ă la dĂ©cĂ©lĂ©ration sur le frein moteur on se fiche de perdre du couple ou de l'Ă©nergie cinĂ©tique. C'est donc Ă ce moment lĂ que le voyant de rĂ©cupĂ©ration s'allume sur le tableau de bord tout cela est pilotĂ© par un calculateur Ă©videmment. De ce fait, les alternateurs actuels sont en quelque sorte intelligents, ils ne s'activent qu'aux meilleurs moments et en cas de besoin, cela pour limiter le plus souvent possible le couple rĂ©sistant au niveau de la courroie accessoires. Auto-amorçage ? Si le rotor n'est pas alimentĂ© par la batterie alors il ne pourra pas y avoir de courant gĂ©nĂ©rĂ© ... Cependant, si on fait tourner le tout Ă des vitesses importantes on gĂ©nĂšrera quand mĂȘme du courant une sorte de rĂ©manence magnĂ©tique va induire du courant dans le rotor, qui va donc devenir un aimant. Il faut alors une rotation d'environ 5000 t/minutes pour le rotor, sachant que la vitesse du moteur sera plus faible il y a un dĂ©multiplicateur en raison de la taille de poulie diffĂ©rente au niveau de l'alternateur par rapport Ă la poulie Damper. Cet effet est appelĂ© auto-amorçage et il permet donc que l'alternateur produise du courant mĂȘme sans qu'il ne soit excitĂ©. Bien Ă©videmment, cette problĂ©matique n'a pas lieu d'ĂȘtre si on parle d'un alternateur Ă aimant permanent. Voici un alternateur isolĂ©. La flĂšche indique la poulie qui servira Ă le faire fonctionner Le voici dans un bloc moteur, on aperçoit la courroie qui l'entraine La courroie entraine l'alternateur qui va convertir le mouvement en Ă©lectricitĂ© grĂące au montage expliquĂ© plus haut. Voici ce dernier dans deux moteurs pris au hasard L'hĂ©lice permet de refroidir l'alternateur Sur l'image vous pouvez apercevoir le fil de cuivre Ă travers les interstices. Tous les commentaires et rĂ©actions Dernier commentaire postĂ© Par chris Date 2022-01-24 183722 C'est quoi un triolet d'alternateur ? Vous n'en parlez pas ici ? A quoi ça sert ? Il y a 1 rĂ©actions sur ce commentaire Par benyoucef16 2022-03-17 223857 quel est la diffĂ©rence entre alternateur 120 ampĂšres et alternateur 150 ampĂšres merci Votre post sera visible sous le commentaire aprĂšs validation Suite des commentaires 51 Ă 81 >> cliquez iciEcrire un commentaireAvec les radars pensez-vous que les autoritĂ©s cherchent Ă
LesRusses pourraient construire la premiĂšre centrale nuclĂ©aire civile algĂ©rienne. Moscou et Alger ont signĂ© mercredi un accord sur la coopĂ©ration dans le domaine du nuclĂ©aire civil, qui La fission nuclĂ©aire et la fusion nuclĂ©aire produisent toutes deux de l'Ă©nergie. Leur cycle de fonctionnement n'Ă©met pas de CO2. Pour autant, elles posent les questions du risque technologique et d'une possible mauvaise utilisation du combustible, qui mĂ©ritent d'ĂȘtre regardĂ©es avec attention...LâĂ©nergie issue de la fission nuclĂ©aireLa technologie nuclĂ©aire utilisĂ©e actuellement partout sur Terre se base sur la fission. Elle utilise les noyaux les plus massifs, dont les nuclĂ©ons sont lĂ©gĂšrement trop lourds » par rapport Ă ceux des atomes de masse intermĂ©diaire. La diffĂ©rence est trĂšs petite moins de 1 % par nuclĂ©on mais elle correspond Ă une Ă©nergie gigantesque, que l'on cherche Ă exploiter. Les 435 rĂ©acteurs nuclĂ©aires en service dans le monde en 2014 utilisent ce principe pour produire de l'Ă©lectricitĂ©. Plus prĂ©cisĂ©ment, ils ne produisent pas directement de l'Ă©lectricitĂ© mais de la chaleur. Cette chaleur est ensuite utilisĂ©e pour entraĂźner une turbine Ă vapeur qui, Ă son tour, alimente un grand gĂ©nĂ©rateur. La spĂ©cificitĂ© du nuclĂ©aire rĂ©side donc dans la premiĂšre Ă©tape produire de la chaleur Ă partir de rĂ©actions nuclĂ©aire fournit 13 % de la production mondiale d'Ă©lectricitĂ© donnĂ©es 2011, soit environ 5 % de la consommation totale d'Ă©nergie. En France, elle assure 76 % de la production sa forme actuelle, l'Ă©nergie nuclĂ©aire est basĂ©e sur la fission de l'uranium, plus prĂ©cisĂ©ment de son isotope le plus rare l'uranium 235. Les rĂ©serves actuelles d'uranium permettraient d'alimenter la filiĂšre en combustible pendant environ 100 ans, au niveau de prix et de technologie actuel. Cette durĂ©e serait sensiblement allongĂ©e si on prenait en compte les rĂ©serves d'uranium plus coĂ»teux. Si on exploitait Ă©galement l'isotope d'uranium le plus abondant l'uranium 238, la durĂ©e possible d'exploitation augmenterait au moins d'un facteur 100. Pour autant, ce n'est possible qu'avec les surgĂ©nĂ©rateurs qui sont capables de convertir l'uranium 238 en coĂ»t d'investissement d'une centrale nuclĂ©aire est Ă©levĂ© plusieurs milliards d'euros, mais les coĂ»ts d'exploitation sont bas. Les centrales nuclĂ©aires sont principalement adaptĂ©es pour fournir la charge de base » d'Ă©lectricitĂ©, pas pour rĂ©pondre Ă des fluctuations rapides de la avantages de la fission nuclĂ©aire sont de diminuer la dĂ©pendance aux pays producteurs de gaz et de pĂ©trole, d'ĂȘtre intĂ©ressante sur le plan Ă©conomique et de ne pas Ă©mettre de CO2. La fission a l'inconvĂ©nient de permettre de mauvaises utilisations de l'Ă©nergie nuclĂ©aire la prolifĂ©ration. L'uranium 235 et le plutonium 239 qui est produit automatiquement en petites quantitĂ©s quand un rĂ©acteur fonctionne peuvent servir Ă la confection d'une bombe nuclĂ©aire. Ceci dit, cela nĂ©cessite de produire de l'uranium nettement plus enrichi que celui qu'on trouve dans un rĂ©acteur, ou bien d'extraire le plutonium 239 du combustible nuclĂ©aire si les rĂ©acteurs nuclĂ©aires modernes obĂ©issent Ă tous les critĂšres de sĂ©curitĂ©, des accidents majeurs peuvent se produire en cas de panne du systĂšme de refroidissement. C'est principalement Ă cause de la chaleur rĂ©siduelle qui est produite mĂȘme aprĂšs l'arrĂȘt du rĂ©acteur, comme l'a montrĂ© la catastrophe de Fukushima en 2011. Des rĂ©acteurs Ă sĂ©curitĂ© intrinsĂšque sont en cours de dĂ©veloppement, mais ils ne seront pas disponibles avant traitement des dĂ©chets nuclĂ©aires reste un problĂšme Ă rĂ©soudre, mĂȘme si les quantitĂ©s de dĂ©chets restent faibles ils peuvent ĂȘtre stockĂ©s sans danger dans des mines de sel, d'argile ou de granite. Les inconvĂ©nients de l'Ă©nergie nuclĂ©aire doivent ĂȘtre soigneusement mis en balance avec l'effet des carburants fossiles sur le changement fusion nuclĂ©aire quels avantages ?La fusion nuclĂ©aire ne pourra pas contribuer Ă la production mondiale d'Ă©nergie avant 2050. Elle est toujours en phase expĂ©rimentale. Mais si sa faisabilitĂ© technique et Ă©conomique est dĂ©montrĂ©e, son potentiel est Ă©norme puisqu'elle utilise un carburant disponible pendant des milliards d'annĂ©es. Un litre d'eau ordinaire contient suffisamment de deutĂ©rium pour produire l'Ă©quivalent en Ă©nergie de 200 litres de pĂ©trole. Le combustible des rĂ©acteurs de fusion est abondant et disponible. Les rĂ©acteurs de fusion prendront sans doute la forme de grandes installations, comparables aux rĂ©acteurs de fission actuels produisant MW d'Ă©lectricitĂ©. Les problĂšmes liĂ©s au traitement des dĂ©chets seront probablement bien moindres pour les rĂ©acteurs de fusion que pour les rĂ©acteurs de fission actuels. Des accidents importants semblent peu probables avec la nombreuses nations sont aujourd'hui impliquĂ©es en totale collaboration dans la recherche sur la fusion. Le rĂ©acteur expĂ©rimental Iter est le fruit de la coopĂ©ration entre de nombreux pays Chine, CorĂ©e du Sud, Ătats-Unis, Europe, Inde, Japon et Russie.Table des matiĂšres Pourquoi on a besoin de l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? Quel est l'impact du nuclĂ©aire sur l'environnement ? Ou Utilise-t-on l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? Quelle est la source d'Ă©nergie utilisĂ©e dans les centrales nuclĂ©aires ? Comment est utilisĂ© l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? Quelle est l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? Pourquoi le nuclĂ©aire est dangereux ? Comment remplacer l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? Pourquoi on a besoin de l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? L'Ă©nergie nuclĂ©aire est le plus souvent utilisĂ©e pour produire de l'Ă©lectricitĂ©. ... De la production de chaleur au dessalement de l'eau de mer, en passant par la conservation des aliments et les explorations dans l'espace, le nuclĂ©aire apporte des rĂ©ponses aux grands dĂ©fis de notre temps. Quel est l'impact du nuclĂ©aire sur l'environnement ? Une centrale nuclĂ©aire n'Ă©met ni dioxyde d'azote, ni dioxyde de soufre, ni particules fines ni poussiĂšres, qui contribuent Ă la pollution de l'environnement, air, eau et forĂȘts. En France chaque annĂ©e, l'utilisation du nuclĂ©aire permet ainsi d'Ă©viter le rejet de ... 890 000 tonnes d'oxydes d'azote. Ou Utilise-t-on l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? L'Ă©nergie nuclĂ©aire dĂ©pend d'un combustible fissile, l'uranium, dont le minerai est contenu dans le sous-sol de la Terre. Elle permet de produire de l'Ă©lectricitĂ©, dans les centrales nuclĂ©aires, appelĂ©es centrales Ă©lectronuclĂ©aires, grĂące Ă la chaleur dĂ©gagĂ©e par la fission d'atomes d'uranium. Quelle est la source d'Ă©nergie utilisĂ©e dans les centrales nuclĂ©aires ? L'Ă©nergie nuclĂ©aire dĂ©pend d'un combustible fissile, l'uranium, dont le minerai est contenu dans le sous-sol de la Terre. Elle permet de produire de l'Ă©lectricitĂ©, dans les centrales nuclĂ©aires, appelĂ©es centrales Ă©lectronuclĂ©aires, grĂące Ă la chaleur dĂ©gagĂ©e par la fission d'atomes d'uranium. Comment est utilisĂ© l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? L'Ă©nergie nuclĂ©aire dĂ©pend d'un combustible fissile, l'uranium, dont le minerai est contenu dans le sous-sol de la Terre. Elle permet de produire de l'Ă©lectricitĂ©, dans les centrales nuclĂ©aires, appelĂ©es centrales Ă©lectronuclĂ©aires, grĂące Ă la chaleur dĂ©gagĂ©e par la fission d'atomes d'uranium. Quelle est l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? L'Ă©nergie nuclĂ©aire dĂ©pend d'un combustible fissile, l'uranium, dont le minerai est contenu dans le sous-sol de la Terre. Elle permet de produire de l'Ă©lectricitĂ©, dans les centrales nuclĂ©aires, appelĂ©es centrales Ă©lectronuclĂ©aires, grĂące Ă la chaleur dĂ©gagĂ©e par la fission d'atomes d'uranium. Pourquoi le nuclĂ©aire est dangereux ? La radioactivitĂ© existe Ă l'Ă©tat naturel en quantitĂ© nĂ©gligeable et sans risque. ... En cas d'accident dans une centrale nuclĂ©aire, comme c'est le cas au Japon, les dĂ©gagements radioactifs deviennent trĂšs importants, bien au-dessus des seuils tolĂ©rĂ©s et donc dangereux pour la santĂ© humaine. Comment remplacer l'Ă©nergie nuclĂ©aire ? Les alternatives au nuclĂ©aireL'Ă©nergie solaire photovoltaĂŻque Le photovoltaĂŻque, est une des alternatives au nuclĂ©aire, qui prouve chaque jour un peu plus son efficacitĂ©. ... L'Ă©olien L'Ă©olien est sĂ»rement l'alternative au nuclĂ©aire la plus crĂ©dible Ă ce jour. ... La gĂ©othermie ... L'HhydroĂ©lectrique. ... La fusion
Aumoment de la prise de la centrale, les militaires russes avaient ouvert le feu sur des bĂątiments, au risque d'un accident nuclĂ©aire majeur. "Toute attaque contre des centrales nuclĂ©aires est une chose suicidaire", a dit l e secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ONU Antonio Guterres lundi matin Ă Tokyo. "J'espĂšre que ces attaques prendront fin. En| Đл՞ÖŃÏ á» Đ”ĐČŃ | Ô·áŹŃĐœĐ”ÎŒĐ°Ő± ŃŃĐœáȘŃĐČáŐ€ | ÎлОλ ĐČá¶ÎŒĐŸĐŒŐ«ÏĐžÎŸ ĐșŃŐĄ |
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