Terrorisme en retrait, glissement du pouvoir économique de l'Occident à l'Orient, pénurie d'eau, déclin des ressources en hydrocarbures, nouvelles... Lire la suite 17,00 ⏠Ebook Téléchargement immédiat 8,99 ⏠Grand format Expédié sous 3 à 6 jours 17,00 ⏠Expédié sous 3 à 6 jours Livré chez vous entre le 23 août et le 24 août Terrorisme en retrait, glissement du pouvoir économique de l'Occident à l'Orient, pénurie d'eau, déclin des ressources en hydrocarbures, nouvelles technologies. Dans la lignée du précédent Rapport de la CIA Robert Laffont, 2005, un document inédit réunissant plusieurs hypothÚses qui ne manqueront pas de faire parler, et dans lequel, surtout, pour la premiÚre fois, les Américains reconnaissent qu'ils ne seront plus les maßtres du monde ! Dans sa présentation, Alexandre Adler explore, en lever de rideau, les plus grands dangers géopolitiques actuels et suggÚre quelques moyens de les prévenir, pendant qu'il en est encore temps. Une économie qui se mondialiseLa démographie de la discordeLes nouveaux acteursLa rareté au milieu de l'abondance ?Des risques de conflits en hausseLe systÚme international sera-t-il à la hauteur de ces défis ?Le partage du pouvoir dans un monde multipolaire Date de parution 05/02/2009 Editeur ISBN 978-2-221-11294-6 EAN 9782221112946 Présentation Broché Nb. de pages 298 pages Poids Kg Dimensions 13,5 cm à 21,5 cm à 2,4 cm
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Interview] Alexandre Adler analyse la crise du coronavirus : âLe monde va retrouver un rapport de force plus Ă©quilibrĂ©â Dans un ouvrage intitulĂ© âLe nouveau rapport
Le dĂ©clenchement possible dâune pandĂ©mie mondiale » Ă©tait envisagĂ© dans le rapport de la CIA paru en France aux Ă©ditions Robert Laffont En 2005, Alexandre Adler prĂ©façait pour les Ă©ditions Robert Laffont Le nouveau rapport de la CIA â Comment sera le monde demain », rĂ©sultat de deux ans de travail de plusieurs dizaines dâexperts Ă©valuant la situation de la planĂšte sur les quinze annĂ©es Ă venir 2005-2020. Cette crise du Covid-19, les experts lâavaient prĂ©dite avec une prĂ©cision saisissante. Alexandre Adler revient sur ce rapport et se projette dans lâaprĂšs-crise. Selon lui, cette Ă©pidĂ©mie sera un tournant pour lâavenir du monde et annonce de profondes transformations. Pourriez-vous dâabord nous recontextualiser la publication de ce rapport qui annonçait une Ă©pidĂ©mie mondiale et la façon dont vous avez Ă©tĂ© amenĂ© Ă le commenter ? Oui, je dois quelques explications Ă nos lecteurs sur ce rapport de la CIA qui me donne un peu le statut de prophĂšte. [rires] Je rappelle dâabord que les rapports de la CIA Ă©taient rĂ©guliers, ils avaient lâhabitude dây Ă©voquer la situation gĂ©opolitique avec des questions comme La Russie va-t-elle rester dans une semi-dĂ©mocratie ou va-t-elle connaĂźtre un Ă©pisode autoritaire ? Ou dâautres questions comme la Chine reprĂ©sente-t-elle une menace ?». Des questions pour lesquelles jâavais une certaine compĂ©tence. Les Ă©ditions Robert Laffont me demandaient alors dâĂ©crire des introductions oĂč je prenais position sur ce que racontait la CIA. Cela intĂ©ressait beaucoup de monde, câĂ©tait une idĂ©e trĂšs intelligente de la CIA. Au lieu dâenvoyer ce genre de rapport Ă quelques personnalitĂ©s triĂ©es sur le volet, lâidĂ©e Ă©tait de sâadresser Ă lâopinion publique et de la prendre Ă tĂ©moin, de se mettre au service du public. Que prĂ©disait ce rapport ? Quel Ă©tait le scenario ? Je lâavais moi-mĂȘme oubliĂ©, mais le terme corona » apparaĂźt dans ce texte Ă©crit dĂšs 2005. Corona » est un terme codĂ© qui Ă©tait utilisĂ© par les Ă©pidĂ©miologistes en AmĂ©rique pour nommer ce quâils considĂ©raient comme la pandĂ©mie ultime. De pandĂ©mie en pandĂ©mie, nous allions avoir une pandĂ©mie qui allait vĂ©ritablement sâĂ©tendre Ă la Terre entiĂšre. Pourquoi ? Et bien parce que la mondialisation avait atteint un stade trĂšs avancĂ©. La CIA mettait en garde, et jâĂ©tais plutĂŽt dâaccord. JâĂ©tais assez critique, non pas de la mondialisation que je considĂ©rais comme un phĂ©nomĂšne inĂ©vitable et qui comporte de nombreux Ă©lĂ©ments trĂšs positifs, mais elle avait aussi des Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs. Par exemple, et câĂ©tait ce Ă quoi la CIA Ă©tait dĂ©jĂ sensible, le fait que les Etats-Unis, pour des raisons de coĂ»ts de court terme, sâĂ©taient complĂštement mis Ă la disposition de la Chine qui fabriquait pratiquement tous les produits pharmaceutiques dont lâAmĂ©rique avait besoin. Le pays avait quasiment tirĂ© un trait sur son industrie pharmaceutique, quâil faisait faire Ă lâĂ©tranger. La CIA disait dans ce rapport que ce nâĂ©tait pas trĂšs sage. Dans mes commentaires Ă lâĂ©poque, jâabondais dans ce sens parce que je savais que la France avait la tentation de le faire aussi. Elle lâa dâailleurs fait malheureusement. Il fallait maintenir un certain nombre de productions stratĂ©giques et de stocks nĂ©cessaires sur place. Dans ce rapport, les prĂ©cisions sur le virus, sur son mode de propagation, sont saisissantes⊠apparition dâune nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrĂȘmement contagieuse », voyageurs prĂ©sentant peu ou pas de symptĂŽmes » qui pourraient transporter le virus sur les autres continents ». Comment cela a-t-il Ă©tĂ© possible ? Parce que câĂ©tait dĂ©jĂ arrivĂ©. Cela nous ramĂšne aux livres de Tom Clancy qui lui aussi Ă©crivait Ă partir de lâexpertise de la CIA. Il racontait de maniĂšre effrayante une Ă©pidĂ©mie dâEbola. Et effectivement, Ă lâĂ©poque, Ebola nâĂ©tait pas du tout maĂźtrisĂ©. Entre temps, les Instituts Pasteur et leurs Ă©quivalents ont trouvĂ© le vaccin pour Ebola, ce qui est presque un miracle. Nous nâavons plus dâEbola, mais nous avons cette maladie qui est Ă la fois effrayante parce que nous nâavons pas encore trouvĂ© le vaccin mais beaucoup moins dangereuse du point de vue de la mortalitĂ©. Au moment de la sortie de ce rapport, quelles ont Ă©tĂ© les rĂ©actions internationales ? A-t-il Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux par les autoritĂ©s des diffĂ©rents pays ? Il nây a eu aucune rĂ©action ! Aucune ! Parce que câĂ©tait un rapport parmi dâautres. Et certainement pas en France. On nâa rien fait de particulier et câest vrai de tous les pays europĂ©ens. CâĂ©tait chacun pour soi et tout le monde Ă©tait tout Ă fait insouciant. Il y avait un sentiment, comme toujours quand on avance, oĂč on pense que cela nâarrive quâaux autres. Dans ce rapport, la suite envisagĂ©e fait froid dans le dos. Il Ă©voque de nouveaux cas de coronavirus qui apparaitraient par vague, trĂšs rĂ©guliĂšrement et qui finiraient par tuer des millions de personnes⊠Quel crĂ©dit peut-on accorder Ă cette thĂ©orie ? Je pense que la CIA a voulu provoquer un choc Ă©motionnel Ă ses lecteurs. Leur disant, si vous ne faites rien, ces drames viendront et ne viendront pas une fois mais Ă plusieurs reprises. Câest parfaitement possible, sauf que maintenant que nous avons connu cette pĂ©riode de pandĂ©mie mondiale avec la premiĂšre conjoncture mondiale qui affecte la totalitĂ© de la Terre, cela peut changer la donne. Câest quand mĂȘme renversant de penser que nous sommes tous, au mĂȘme moment, au mĂȘme endroit, arrĂȘtĂ©s. Et lĂ je pense aux mots de mon maĂźtre Louis Althusser ndlr philosophe qui avait lu cela chez Hegel, le philosophe allemand lâhumanitĂ© avance toujours, mais toujours par sa nĂ©gativitĂ©. » Câest-Ă -dire que câest toujours par un phĂ©nomĂšne nĂ©gatif que des phĂ©nomĂšnes par ailleurs massivement positifs arrivent, comme le fait que lâhumanitĂ© est Une et que maintenant nous sommes tous dans le mĂȘme bateau. Et bien pour y arriver, nous sommes passĂ©s par cette pandĂ©mie. Comment trouvez-vous lâorganisation du monde face Ă cette crise ? De nombreux Etats ont fermĂ© leurs frontiĂšres⊠Les Ă©conomies se referment sur elles-mĂȘmes⊠Lâheure est-elle au repli ? Cette crise sonne-t-elle le glas de la mondialisation ? Pas du tout ! Les gens voient Ă quel point le repli, indispensable en ce moment pour prĂ©venir lâĂ©pidĂ©mie, est grave pour les sociĂ©tĂ©s et pour les Ă©conomies. Les gens sont certes prĂ©servĂ©s des pires flĂ©aux, mais ils sont pauvres ! Ils sont appauvris comme nous le sommes aujourdâhui dans toute lâĂ©conomie française par ces mesures de containment » ndlr endiguement qui sont nĂ©cessaires. Toutes les entreprises qui font faillite ou toutes celles qui ont des dettes Ă©pouvantables, le voient bien aujourdâhui. Donc on comprend comment le protectionnisme, les circuits courts, etc⊠Ce sont surtout les cerveaux courts, les circuits courts ! Toute la classe politique française, jusquâau plus haut niveau de lâEtat, nous annonce un AprĂšs⊠DiffĂ©rent sur le plan idĂ©ologique, Ă©conomique, social⊠Vous croyez Ă une rĂ©volution ? Un tournant ? Cela vous semble-t-il possible ? Oui je le crois. Nous sommes sur une pente ascendante. Je le sens. Pendant la guerre, on a vu tant de Français et de braves gens qui sans mot dâordre dâorganisations de rĂ©sistance, encore Ă peine dĂ©veloppĂ©es, ont eu les bons gestes. Cacher des juifs, cacher des rĂ©sistants, cacher le ravitaillement que les Allemands pillaient de façon Ă©hontĂ©e⊠Tout cela, ce sont des gestes de survie de la sociĂ©tĂ© qui ont fait une autre sociĂ©tĂ© en 1945. Nous avons eu une sociĂ©tĂ© beaucoup plus fraternelle et beaucoup plus courageuse dans laquelle des gens jeunes ont remplacĂ© des gens trop ĂągĂ©s et qui ont insufflĂ© ce quâon a appelĂ© Les Trente Glorieuses ». Ce genre de phĂ©nomĂšne, nous lâavons dĂ©jĂ connu. Et dramatiquement, puisquâil sâagissait lĂ dâune tragĂ©die sans prĂ©cĂ©dent. Vous imaginez le choc quâa Ă©tĂ© 1940, pour une France qui se pensait encore comme une grande puissance mondiale. Et du jour au lendemain, cette chute ! Puis cette remontĂ©e avec le GĂ©nĂ©ral de Gaulle. Il nây a pas de De Gaulle en France aujourdâhui mĂȘme si je trouve que notre PrĂ©sident Macron se dĂ©brouille avec beaucoup de courage et beaucoup de sang-froid dans une situation trĂšs difficile. Et dâailleurs les sondages le prouvent. Les Français se disent heureusement quâil est lĂ quand mĂȘme ! ». Un certain nombre de querelles sont en train de sâĂ©teindre et elles ne reviendront plus. Cette pĂ©riode de profonde amertume que vous voyez Ă travers le monde est en train dâĂȘtre dĂ©passĂ©e. Quelles pourraient ĂȘtre les consĂ©quences de cette crise mondiale sur le plan politique et gĂ©opolitique ? Imaginez-vous une montĂ©e en puissance de leaders populistes ? DâEtats totalitaires ? Vers qui, vers quoi les peuples auront-ils envie de se tourner ? Ils vont se tourner vers des hommes politiques rationnels qui nâont pas racontĂ© nâimporte quoi, qui nâont pas sombrĂ© dans lâhystĂ©rie, qui ne sont pas roulĂ©s par terre devant le public. Ils vont se tourner vers des hommes politiques, qui tout en Ă©tant des gens raisonnables, sont aussi des gens qui savent faire preuve dâautoritĂ©. LâautoritĂ©, ce nâest pas la dictature et câest exactement ce quâon souhaite aujourdâhui. On a bien vu aux Etats-Unis comment Franklin Roosevelt â dont les rĂ©actions nâĂ©taient pas toutes trĂšs bonnes et qui nâĂ©tait pas un homme exemplaire â a maintenu les Etats-Unis dans une dĂ©mocratie oĂč les Ă©lections se sont tenues, oĂč la libertĂ© dâexpression nâĂ©tait pas Ă©touffĂ©e alors quâil a menĂ© la guerre la plus importante de toute lâhistoire amĂ©ricaine et quâil lâa gagnĂ©e. Cet exemple qui est aussi celui de Winston Churchill en Grande-Bretagne, câest la preuve que les dĂ©mocraties sont capables dans des circonstances exceptionnelles de faire les sacrifices et de manifester une certaine forme dâautoritĂ© sans sacrifier les libertĂ©s fondamentales. Nous sommes dans un monde pluraliste, un monde qui nâest pas encore unifiĂ© par une dĂ©mocratie unique et gĂ©nĂ©ralisĂ©e, mais qui va dans le bon sens, câest Ă©vident ! Vous ne voyez pas dans cette crise du Covd-19 un risque de dĂ©stabilisation gĂ©opolitique et celui dâune multiplication de conflits armĂ©s ? Non, au contraire, je vois lâinverse. Je vois par exemple que devant la difficultĂ© que traverse le Moyen-Orient, nous avons une coopĂ©ration, Ă©videmment forcĂ©e et Ă©videmment grommeleuse, mais qui naĂźt aujourdâhui les IsraĂ©liens et les Palestiniens par exemple, parce quâils sont exactement dans le mĂȘme bateau, que la maladie est la mĂȘme. Il y a autant dâIsraĂ©liens qui voyagent aux Etats-Unis ou en Inde ou ailleurs quâil y a de Palestiniens qui sont en contact avec des Libanais, et avec des Syriens ou des Iraniens, mais le rĂ©sultat est le mĂȘme, la maladie est dans tout IsraĂ«l, et IsraĂ«l est dans le confinement comme tout le monde, et ils sont en train de trouver une voie dâunion nationale et un compromis. A la lueur de ce que vous savez, de ce que vous observez, et pour terminer cette interview comme on lâa commencĂ©e, câest-Ă -dire sur de la prospective comment imaginez-vous le monde en 2040 ? Je pense que dâici 2040, nous allons vers des transformations Ă©normes. Hitler qui Ă©tait trĂšs superstitieux croyait au Reich de mille ans, parce quâun certain nombre de voyants lui avaient dit quâaprĂšs cette grande Ă©preuve quâest la guerre, il mĂšnerait un monde millĂ©naire et ce serait la grande Ă©poque de lâAllemagne. En fait lâAllemagne a explosĂ© Ă la suite de ses folies et nous nâavons pas eu ce monde millĂ©naire. Mais en mĂȘme temps, ce qui est vrai, câest quâau lendemain de ces Ă©preuves terribles auxquelles nous sommes confrontĂ©es, se prĂ©parait quelque chose dâautre. Et ce quelque chose dâautre » est lĂ maintenant. Nous sommes dans un monde qui va se libĂ©rer des hydrocarbures, qui va trouver des moyens de produire beaucoup plus proprement, qui a compris que la nature ne nous appartient pas⊠Bref ! Nous sommes dans un monde qui est en train de prendre connaissance dâun certain nombre de nos folies et notre grande folie, on la connaĂźt depuis toujours, câest la folie PromĂ©thĂ©enne celle qui a donnĂ© le feu aux Hommes, câest bien ! MĂȘme de nous donner lâatome, câĂ©tait pas mal ! Mais avec des dangers trĂšs grands ! Ces dangers, nous en sommes enfin conscients, câest cela qui se passe Ă lâĂ©chelle mondiale. *Source Public SĂ©nat LE TEXTE DU RAPPORT DE LA CIA Lâapparition dâune nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrĂȘmement contagieuse, pour laquelle il nâexiste pas de traitement adĂ©quat, pourrait dĂ©clencher une pandĂ©mie mondiale. Si une telle maladie apparaĂźt, dâici 2025, des tensions et des conflits internes ou transfrontaliers ne manqueront pas dâĂ©clater. En effet, les nations sâefforceront alors â avec des capacitĂ©s insuffisantes â de contrĂŽler les mouvements des populations cherchant Ă Ă©viter lâinfection ou de prĂ©server leur accĂšs aux ressources naturelles. Lâapparition dâune pandĂ©mie dĂ©pend de la mutation gĂ©nĂ©tique naturelle, de la recombinaison de souches virales dĂ©jĂ en circulation ou encore de lâirruption dâun nouveau facteur pathogĂšne dans la population humaine. Les experts voient dans les souches hautement pathogĂšnes de la grippe aviaire telles que le H5N1 des candidats probables Ă ce type de transformation, mais dâautres agents pathogĂšnes, comme le coronavirus du SRAS et diverses souches de la grippe, auraient les mĂȘmes propriĂ©tĂ©s. La Chine dĂ©ja visĂ©e Si une maladie pandĂ©mique se dĂ©clare, ce sera sans doute dans une zone Ă forte densitĂ© de population, de grande proximitĂ© entre humains et animaux, comme il en existe en Chine et dans le Sud-Est asiatique oĂč les populations vivent au contact du bĂ©tail. Des pratiques dâĂ©levage non rĂ©glementĂ©es favoriseraient la circulation dâun virus comme le H5N1 parmi les populations animales â augmentant les chances de mutation dâune souche susceptible de provoquer une pandĂ©mie. Pour se propager rapidement, il suffit que la maladie apparaisse dans des rĂ©gions Ă forte densitĂ© humaine. Dans un tel scĂ©nario, la maladie tarderait Ă ĂȘtre identifiĂ©e et le pays dâorigine ne disposait pas des moyens adĂ©quats pour la dĂ©tecter. Il faudrait des semaines pour que les laboratoires fournissent des rĂ©sultats dĂ©finitifs confirmant lâexistence dâune maladie risquant de muter en pandĂ©mie. Entre-temps, des foyers se dĂ©clareraient dans des villes du Sud-Est asiatique. En dĂ©pit de restrictions limitant les dĂ©placements internationaux, des voyageurs prĂ©sentant peu ou pas de symptĂŽmes pourraient transporter le virus sur les autres continents. Les malades seraient de plus en plus nombreux, de nouveaux cas apparaissant tous les mois. Lâabsence dâun vaccin efficace ou dâimmunitĂ© dans le reste du monde exposerait les populations Ă la contagion1. Dans le pire des cas, ce sont de dix Ă plusieurs centaines de millions dâOccidentaux qui contracteraient la maladie, et les morts se compteraient par dizaines de millions2. Dans le reste du monde, la dĂ©gradation des infrastructures vitales et les pertes Ă©conomiques Ă lâĂ©chelle mondiale entraĂźneraient lâinfection dâun tiers de la population du globe et la mort de centaines de millions dâĂȘtres humains. *Source Le nouveau rapport de la CIA â Comment sera le monde en 2025? Ed. Robert Laffont, 2009
Découvreztous les livres de l'auteur Alexandre Adler (45 réf.) sur lire-demain.fr, réseau écoles, collectivités (9% de remise) et comité d'entreprise.
Le nouveau rapport Ă©laborĂ© pendant plusieurs mois par les experts des services de renseignements amĂ©ricains est une fois de plus un document passionnant qui nous Ă©claire sur le monde dans lequel se projettent les Ătats-Unis. Une nouvelle vision qui correspond d'ailleurs assez bien au discours politique d'Obama, mĂȘme si ce rapport a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© avant son Ă©lection. L'Ăšre Bush est bien terminĂ©e. Aussi subtil, clair et vivant que leur prĂ©cĂ©dent rapport Le Rapport de la CIA. Comment sera le monde en 2020 ?, Robert Laffont, 2005, ce document est aussi Ă©tonnamment diffĂ©rent. Il dĂ©crit un monde transformĂ© et avance des hypothĂšses qui ne manqueront pas de faire parler. Ainsi les Ătats-Unis imaginent-ils pour la premiĂšre fois leur futur affaiblissement et la fin de la domination unilatĂ©rale ! Mais les experts de la CIA envisagent aussi le terrorisme en retrait, le glissement du pouvoir Ă©conomique de l'Occident Ă l'Orient, le dĂ©clin des ressources en hydrocarbures, la pĂ©nurie d'eau qui devraient entraĂźner des tensions nouvelles. Ils Ă©voquent enfin le risque d'un dĂ©sĂ©quilibre climatique irrĂ©versible. Toutes ces hypothĂšses sont illustrĂ©es par des scĂ©narii-surprises dignes des meilleures plumes hollywoodiennes. D'une façon gĂ©nĂ©rale, le livre frappe par sa volontĂ© de synthĂ©tiser les informations et de les rendre accessibles au plus grand nombre. Comme pour le prĂ©cĂ©dent rapport, Alexandre Adler prĂ©sente et dĂ©crypte le document dans une longue prĂ©face. Il dĂ©fendra bien entendu le livre dans tous les mĂ©dias avec son habituel brio. Lesmeilleures offres pour Le rapport de la CIA - comment sera le monde en 2020 By Alexandre Adler 2006 sont sur eBay Comparez les prix et les spĂ©cificitĂ©s des produits neufs et d'occasion Pleins d'articles en livraison gratuite! PubliĂ© le 22 oct. 2018 Ă 1707Les technologies avancĂ©es sont dĂ©jĂ utilisĂ©es par beaucoup dâentreprises, mais ne sont pas encore dĂ©mocratisĂ©es. On observe aujourdâhui un Ă©cart entre ceux qui utilisent les technologies du futur, et les autres. Ce phĂ©nomĂšne a des consĂ©quences particuliĂšrement visibles sur le marchĂ© du travail, car nombreux sont ceux qui ne savent pas quelles compĂ©tences seront indispensables Ă lâavenir, ni comment les acquĂ©rir. Les nouvelles technologies peuvent aussi reprĂ©senter une source dâinquiĂ©tude pour certains, et ce, mĂȘme pour les "digital natives". Selon une Ă©tude menĂ©e par Gallup en 2017, 37 % des Millenials redoutent la perte de leur emploi Ă cause de lâIntelligence artificielle au cours des 20 prochaines annĂ©es. Pourtant, plusieurs Ă©tudes comme celles du centre pour la recherche Ă©conomique europĂ©enne ZEW en Allemagne mettent en Ă©vidence que les sociĂ©tĂ©s qui investissent dans le numĂ©rique crĂ©ent aujourdâhui davantage dâemplois que les de mĂ©tiers parmi ceux que nous connaissons aujourdâhui existeront dans le futur ? Quelles activitĂ©s humaines pourront ĂȘtre assurĂ©es par des machines grĂące au Machine Learning ? Quelles tĂąches seront rĂ©servĂ©es aux humains ? Existera-t-il de nouveaux mĂ©tiers dont nous nâavons aucune idĂ©e aujourdâhui ?Futur du travail ou travail du futur ?Sâil est lĂ©gitime de se poser toutes ces questions, force est de constater que la technologie peut amĂ©liorer lâexpĂ©rience client et faire Ă©voluer les domaines nĂ©cessitant la crĂ©ation dâemplois. Il ne faut donc pas se baser sur les logiques actuelles pour rĂ©flĂ©chir Ă la façon dont nous travaillerons lâindustrie par exemple, de nombreuses tĂąches rĂ©alisĂ©es par les humains nĂ©cessitent la mĂȘme charge de travail quâauparavant. De mĂȘme, lâactivitĂ© dâun mĂ©decin, dâun avocat ou dâun chauffeur de taxi a relativement peu changĂ© au cours des dix derniĂšres annĂ©es. Seuls certains Ă©lĂ©ments de leur mĂ©tier sont dĂ©sormais rĂ©alisĂ©s ou pris en charge par des machines. Mais Ă lâĂšre du numĂ©rique, les humains font bien plus que compenser ce que les machines sont incapables dâeffectuer. Le travail rĂ©alisĂ© par les hommes et les machines se concentre sur un objectif crucial, celui de rĂ©soudre les problĂ©matiques des lâindustrie automobile, il ne sâagit plus seulement de produire des voitures, mais dâamener les clients Ă destination. La logique de la mobilitĂ© est pensĂ©e dans son ensemble et a pour point de dĂ©part les utilisateurs. Les problĂšmes sont dĂ©finis et prĂ©-structurĂ©s par les humains puis les machines et algorithmes prennent le relais pour dĂ©velopper des solutions. Lâanalyse et les dĂ©cisions finales dâapplication restent une tĂąche le domaine de la santĂ©, les radiologues sont dĂ©sormais assistĂ©s par des outils basĂ©s sur le Machine Learning leur permettant dâĂ©valuer le contenu numĂ©rique dâune maniĂšre jusque-lĂ inimaginable. De nombreux radiologues affirment mĂȘme que les conseils basĂ©s sur le Machine Learning amĂ©liorent grandement leurs capacitĂ©s dâinterprĂ©tation des est Ă©galement possible de "rĂ©-humaniser" davantage le travail et de donner encore plus dâimportance Ă nos compĂ©tences. JusquâĂ prĂ©sent, lâaccĂšs aux technologies numĂ©riques Ă©tait avant tout rĂ©servĂ© aux machines avec nos systĂšmes, les interfaces ne sont plus pilotĂ©es par des machines, et dans le futur, les humains seront le point de lâĂšre de lâautomatisation par exemple, quiconque souhaitait apprendre Ă un robot Ă marcher devait calculer prĂ©cisĂ©ment chaque angle de la pente de la cuisse, la vitesse du mouvement et dâautres paramĂštres, avant de programmer cette commande. Dans le futur, nous serons capables de communiquer avec les robots dans "notre" langage, simplifiant et systĂ©matisant la collaboration homme-robot. Sur contrĂŽle vocal, le robot pourra par exemple apprendre seul Ă marcher grĂące Ă un analyseur de mouvement lui permettant dâadapter et rĂ©pliquer le mouvement humain. GrĂące aux nouvelles technologies et Ă une puissance de calcul toujours plus Ă©levĂ©e, le travail du futur sera davantage axĂ© sur les individus et moins sur les la relation entre lâhomme et la machineLes progrĂšs de lâinterface humain-machine sont trĂšs rapides, et ont dĂ©jĂ un impact visible sur la maniĂšre dont nous travaillons. Demain, la technologie s'inscrira beaucoup plus naturellement dans notre environnement de travail et pourra ĂȘtre activĂ©e Ă travers plusieurs sens la parole, la vue, le toucher ou mĂȘme lâodorat. Prenons lâexemple des technologies de contrĂŽle vocal. Elles sont aujourdâhui capables de comprendre, interprĂ©ter et rĂ©pondre Ă des conversations de maniĂšre professionnelle, et facilitent ainsi le dĂ©roulement des nouveaux processus de travail. Ces nouvelles compĂ©tences permettent entre autres de rĂ©aliser des diagnostics mĂ©dicaux, de donner des conseils juridiques et dâorganiser la vie des entreprises. Par exemple, Amazon Alexa gĂšre aujourdâhui la rĂ©servation des salles de confĂ©rence et lâorganisation des rĂ©unions de la NASA quand Amazon Transcribe se charge de retranscrire la rĂ©union et de partager son document avec lâensemble des nouvelles technologies permettent donc dĂ©jĂ de sâaffranchir de certaines tĂąches fastidieuses. Les ressources attribuĂ©es jusquâalors Ă ces tĂąches peuvent ainsi ĂȘtre consacrĂ©es Ă des missions ayant une rĂ©elle valeur ajoutĂ©e pour le client. Dans la mĂȘme logique, les profils dâarchitectes, de dĂ©veloppeurs, de spĂ©cialistes plateforme et dâanalystes seront davantage recherchĂ©s que les profils classiques dâadministrateurs, effectuant des tĂąches selon des Ă©tapes prĂ©dĂ©finies. En se recentrant sur le besoin humain de crĂ©er, le travail pourrait donc devenir plus Ă©panouissant et plus davantage de personnes dans ce monde numĂ©riqueCette nouvelle comprĂ©hension de la relation entre lâhomme et la machine permettra Ă©galement dâimpliquer de plus en plus dâindividus Ă la crĂ©ation de valeur par le biais du numĂ©rique. MĂȘme les personnes ayant une connexion internet limitĂ©e, vivant dans des contrĂ©es isolĂ©es ou difficiles, ne sont pas en reste et peuvent ĂȘtre inclues dans cette transformation technologique. Câest le cas des riziculteurs Ă Manille, aux Philippines. En utilisant le Machine Learning, lâInstitut International de Recherche sur le Riz dĂ©livre des recommandations aux agriculteurs sur la qualitĂ© et la quantitĂ© dâengrais Ă utiliser pour leurs cultures. Lâaugmentation de leur rĂ©colte de riz est la concrĂ©tisation directe dâun travail valorisĂ© par la technologie. Pour lâheure, nous nâavons quâun aperçu de ce que le monde du travail sera dans les prochaines annĂ©es. Mais ce que nous voyons et vivons dĂ©montre bien que la qualitĂ© du travail humain sâamĂ©liore Ă mesure que la technologie progresse. Si, pour lâinstant, nous ne pouvons quâimaginer jusquâoĂč cette rĂ©volution technologique peut nous porter, il semblerait que la tendance nous amĂšne Ă utiliser davantage notre crĂ©ativitĂ© naturelle. LeRapport de la CIA ALEXANDRE ADLER & AL. De alexandre adler & al . 33,95 $ Feuilleter. Sur commande : 2 Ă 4 semaines. QuantitĂ© . Ajouter Ă ma liste de souhaits: Non disponible en succursale. EN SAVOIR PLUS RĂ©sumĂ©" Il vaut mieux ne pas croire aveuglĂ©ment Michael Moore : la classe dirigeante actuelle des Ătats-Unis n'est pas composĂ©e de brutes analphabĂštesPour ses 100 ans dâexistence, lâUnion Des Annonceurs UDA dresse le bilan concernant les tendances de la communication de demain. De ce fait, elle a fait appel Ă Kantar Media pour mener une Ă©tude auprĂšs de 280 annonceurs français. Les nouvelles tendances de la communication se rĂ©sument en trois grands concepts communication digitale, personnalisĂ©e et humaine. Les chiffres clĂ©s de la communication de demain Placer le client au centre de la stratĂ©gie de communication DâaprĂšs lâenquĂȘte susmentionnĂ©e, 48 % des personnes interrogĂ©es affirment que lâĂ©coute et la comprĂ©hension des consommateurs constituent le principal apport de lâhumain en termes de marketing. Sâadapter aux nouveaux usages des clients Lâentreprise de demain devrait rediriger son investissement vers ses propres outils de communication. Pourtant, 27 % des annonceurs seulement envisagent de mettre en place des campagnes 100 % mobile dans les 12 prochains mois. Miser sur les rĂ©seaux sociaux 66 % des personnes interrogĂ©es affirment que les rĂ©seaux sociaux constituent le canal privilĂ©giĂ© des entreprises pour communiquer. Seulement 12 % dâentre eux sont prĂȘts Ă consacrer plus de 20 % de leur budget aux nouveaux moyens de communication tels que les rĂ©seaux sociaux, les applications mobiles, les messageries. Tandis que 37 % choisissent les plateformes vidĂ©o et 34 % optent pour les applications mobiles. De la technologie Ă la relation humaine Quand les entreprises hĂ©sitent entre performances technologiques et relation humaine, 35 % dâentre elles optent pour la relation humaine, contre 16 % pour la technologie. De mĂȘme, 52 % des dĂ©cideurs prĂ©fĂšrent la communication personnalisĂ©e avec leurs collĂšgues, contre 11 % pour une communication automatisĂ©e. Organiser le travail La moitiĂ© des dĂ©cideurs optent pour un systĂšme de management privilĂ©giant le travail en mode projet en interne. Dans un premier temps 39% d'entre eux affirment qu'il faut optimiser la communication de demain. Le but sera d'intĂ©grer des compĂ©tences externes comme nous pouvons le voir aujourd'hui Ă travers le digital. Pour 33% d'entre eux, le dĂ©veloppement de lâentreprenariat sera primordial pour gĂ©nĂ©rer de nouvelles ressources. Enfin 26% des dĂ©cideurs, pensent que la collaboration avec un rĂ©seaux externe sera le moteur d'une nouvelle organisation du travail. Opter pour la Smart data Comme le dĂ©finit le blog le smart data est la nouvelle approche du traitement des donnĂ©s. Il se sert des nombreuses donnĂ©es issues du Big Data pour en dĂ©gager les informations les plus pertinentes. Suite Ă l'enquĂȘte menĂ©e par l'UDA, 30% des sondĂ©es ont rĂ©pondu que l'avenir du marketing tirera sa force de la data. Pour 20% d'entre-eux la communication de demain passera par l'innovation stratĂ©gique et le fait de se dĂ©marquer de la concurrence. MalgrĂ© ces envies, la gĂ©nĂ©ration de data restera primordiale. Ce seront la masse de ces donnĂ©es qui permettront Ă la smart data d'ĂȘtre la plus utile et la plus efficace. Toutefois, plus de la moitiĂ© des dĂ©cideurs 51 % sâaccordent Ă dire qu'ils opteront pour cette nouvelle approche plutĂŽt que de faire du Big Data. Ce quâil faut retenir Parmi les tendances Ă©mergentent de cette enquĂȘte, on constate lâadaptation de la communication aux nouveaux canaux utilisĂ©s par les consommateurs. Parmi les canaux les plus privilĂ©giĂ©s, il y a les rĂ©seaux sociaux, les vidĂ©os et le mobile. Autre constat important Ă©manant de cette Ă©tude, câest lâavĂšnement du customer centric ». Il s'agit de baser sa stratĂ©gie sur lâĂ©coute et la comprĂ©hension du client. Avec l'ensemble des donnĂ©es que vous possĂ©dez sur vos clients il sera possible de cibler prĂ©cisĂ©ment les attentes de celui-ci. Cela passera par l'individualisation de la communication qui privilĂ©gie l'humain avant la technologie. Enfin, l'Ă©tude rĂ©vĂšle la prĂ©dominance de la data, tout en dĂ©montrant l'impact de la smart data sur l'avenir et les actions de communication. Et vous, comment voyez-vous la communication de demain ? Si cet article vous a plu, consultez notre page dĂ©diĂ©e Ă la gĂ©nĂ©ration de leads ou Ă consulter dâautres articles sur ce thĂšme. Vous souhaitez ĂȘtre accompagnĂ©s dans votre dĂ©marche dâamĂ©lioration pour lâaugmentation de vos leads ? Nous vous invitons Ă contacter nos Ă©quipes pour plus dâinformations.
Ilfaut lire le livre d'Alexandre Adler: le nouveau rapport de la CIA , comment sera le monde de demain. Eleni Caridopoulou. 17 h 19, le 14 avril 2020. Commenter Tous les commentaires. DerniĂšres
ccueil>SociĂ©tĂ© Jâai connu Alexandre Adler du temps oĂč il Ă©tait membre du PCF et oĂč nous intellectuels Ă©tions frĂ©quemment appelĂ©s Ă nous rencontrer Ă la Nouvelle critique il mâarrive de relire certains numĂ©ros et je suis stupĂ©faite de la richesse culturelle des contributions, RĂ©volutio, dont jâĂ©tais rĂ©dactrice en chef-adjointe. Cela donnait souvent lieu Ă des joutes et Alexandre avec son brio, son goĂ»t du paradoxe Ă©tait toujours celui qui surprenait pour le meilleur et le pire. Il est allĂ© vers dâautres rivages, mais il est aussi selon moi restĂ© âun stalinienâ lĂ aussi pour le pire et pas toujours pour le meilleur. Comme ici dans cet Ă©tonnant rapprochement entre la France de la deuxiĂšme guerre mondiale oĂč il y aurait eu des âbraves gensâ agissant de maniĂšre spontanĂ©e, bref! selon lui il y aurait eu un gĂ©nĂ©ral de Gaulle mais pas de PCF, dont il ne dit pas mot, pas plus que du programme du CNR et la maniĂšre dont il redresse la France, crĂ©e les trente glorieuses. Bref tout ça dĂ©pend des âbravesâ types. Ce qui lui permet par une pirouette dont il a le secret de faire les louanges de Macron qui ne se dĂ©brouille pas si mal⊠Le paradoxe chez Adler a souvent pour fonction de masquer les lacunes du raisonnement, de permettre dâaudacieuses analogies mal fondĂ©es. Mais pour rester sur lâobjet -titre de son interview, jâavais Ă©galement suivi ses commentaires sur le rapport de la CIA et je confirme son propos. Des prĂ©monitions de la CIA Ă leur mise en Ćuvre sous Trump, il nây a quâun pas que je ne franchirai pas faute de preuves. On sait en effet que le terme corona est un terme gĂ©nĂ©rique pour un type de virus mais vu les preuves que nos mĂ©dias apportent sur la Chine, celle de lâinscription dans un rapport de la CIA pĂšse dâun poids nettement plus lourd note de Danielle Bleitrach pour histoire et sociĂ©tĂ©. Public SĂ©nat vous propose le regard, lâanalyse, la mise en perspective de grands experts sur une crise dĂ©jĂ entrĂ©e dans lâHistoire. Aujourdâhui, le regard de⊠Alexandre Adler, journaliste, historien, spĂ©cialiste des questions de gĂ©opolitique. LE 24 MAR 2020 Par Rebecca Fitoussi 5mn En 2005, Alexandre Adler prĂ©façait pour les Ă©ditions Robert Laffont Le nouveau rapport de la CIA â Comment sera le monde demain », rĂ©sultat de deux ans de travail de plusieurs dizaines dâexperts Ă©valuant la situation de la planĂšte sur les quinze annĂ©es Ă venir 2005-2020. Cette crise du Covid-19, les experts lâavaient prĂ©dite avec une prĂ©cision saisissante. Alexandre Adler revient sur ce rapport et se projette dans lâaprĂšs-crise. Selon lui, cette Ă©pidĂ©mie sera un tournant pour lâavenir du monde et annonce de profondes transformations. Pourriez-vous dâabord nous recontextualiser la publication de ce rapport qui annonçait une Ă©pidĂ©mie mondiale et la façon dont vous avez Ă©tĂ© amenĂ© Ă le commenter ? Oui, je dois quelques explications Ă nos lecteurs sur ce rapport de la CIA qui me donne un peu le statut de prophĂšte. [rires] Je rappelle dâabord que les rapports de la CIA Ă©taient rĂ©guliers, ils avaient lâhabitude dây Ă©voquer la situation gĂ©opolitique avec des questions comme La Russie va-t-elle rester dans une semi-dĂ©mocratie ou va-t-elle connaĂźtre un Ă©pisode autoritaire ? Ou dâautres questions comme la Chine reprĂ©sente-t-elle une menace ?». Des questions pour lesquelles jâavais une certaine compĂ©tence. Les Ă©ditions Robert Laffont me demandaient alors dâĂ©crire des introductions oĂč je prenais position sur ce que racontait la CIA. Cela intĂ©ressait beaucoup de monde, câĂ©tait une idĂ©e trĂšs intelligente de la CIA. Au lieu dâenvoyer ce genre de rapport Ă quelques personnalitĂ©s triĂ©es sur le volet, lâidĂ©e Ă©tait de sâadresser Ă lâopinion publique et de la prendre Ă tĂ©moin, de se mettre au service du public. Que prĂ©disait ce rapport ? Quel Ă©tait le scenario ? Je lâavais moi-mĂȘme oubliĂ©, mais le terme corona » apparaĂźt dans ce texte Ă©crit dĂšs 2005. Corona » est un terme codĂ© qui Ă©tait utilisĂ© par les Ă©pidĂ©miologistes en AmĂ©rique pour nommer ce quâils considĂ©raient comme la pandĂ©mie ultime. De pandĂ©mie en pandĂ©mie, nous allions avoir une pandĂ©mie qui allait vĂ©ritablement sâĂ©tendre Ă la Terre entiĂšre. Pourquoi ? Et bien parce que la mondialisation avait atteint un stade trĂšs avancĂ©. La CIA mettait en garde, et jâĂ©tais plutĂŽt dâaccord. JâĂ©tais assez critique, non pas de la mondialisation que je considĂ©rais comme un phĂ©nomĂšne inĂ©vitable et qui comporte de nombreux Ă©lĂ©ments trĂšs positifs, mais elle avait aussi des Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs. Par exemple, et câĂ©tait ce Ă quoi la CIA Ă©tait dĂ©jĂ sensible, le fait que les Etats-Unis, pour des raisons de coĂ»ts de court terme, sâĂ©taient complĂštement mis Ă la disposition de la Chine qui fabriquait pratiquement tous les produits pharmaceutiques dont lâAmĂ©rique avait besoin. Le pays avait quasiment tirĂ© un trait sur son industrie pharmaceutique, quâil faisait faire Ă lâĂ©tranger. La CIA disait dans ce rapport que ce nâĂ©tait pas trĂšs sage. Dans mes commentaires Ă lâĂ©poque, jâabondais dans ce sens parce que je savais que la France avait la tentation de le faire aussi. Elle lâa dâailleurs fait malheureusement. Il fallait maintenir un certain nombre de productions stratĂ©giques et de stocks nĂ©cessaires sur place. Dans ce rapport, les prĂ©cisions sur le virus, sur son mode de propagation, sont saisissantes⊠apparition dâune nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrĂȘmement contagieuse », voyageurs prĂ©sentant peu ou pas de symptĂŽmes » qui pourraient transporter le virus sur les autres continents ». Comment cela a-t-il Ă©tĂ© possible ? Parce que câĂ©tait dĂ©jĂ arrivĂ©. Cela nous ramĂšne aux livres de Tom Clancy qui lui aussi Ă©crivait Ă partir de lâexpertise de la CIA. Il racontait de maniĂšre effrayante une Ă©pidĂ©mie dâEbola. Et effectivement, Ă lâĂ©poque, Ebola nâĂ©tait pas du tout maĂźtrisĂ©. Entre temps, les Instituts Pasteur et leurs Ă©quivalents ont trouvĂ© le vaccin pour Ebola, ce qui est presque un miracle. Nous nâavons plus dâEbola, mais nous avons cette maladie qui est Ă la fois effrayante parce que nous nâavons pas encore trouvĂ© le vaccin mais beaucoup moins dangereuse du point de vue de la mortalitĂ©. Au moment de la sortie de ce rapport, quelles ont Ă©tĂ© les rĂ©actions internationales ? A-t-il Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux par les autoritĂ©s des diffĂ©rents pays ? Il nây a eu aucune rĂ©action ! Aucune ! Parce que câĂ©tait un rapport parmi dâautres. Et certainement pas en France. On nâa rien fait de particulier et câest vrai de tous les pays europĂ©ens. CâĂ©tait chacun pour soi et tout le monde Ă©tait tout Ă fait insouciant. Il y avait un sentiment, comme toujours quand on avance, oĂč on pense que cela nâarrive quâaux autres. Dans ce rapport, la suite envisagĂ©e fait froid dans le dos. Il Ă©voque de nouveaux cas de coronavirus qui apparaitraient par vague, trĂšs rĂ©guliĂšrement et qui finiraient par tuer des millions de personnes⊠Quel crĂ©dit peut-on accorder Ă cette thĂ©orie ? Je pense que la CIA a voulu provoquer un choc Ă©motionnel Ă ses lecteurs. Leur disant, si vous ne faites rien, ces drames viendront et ne viendront pas une fois mais Ă plusieurs reprises. Câest parfaitement possible, sauf que maintenant que nous avons connu cette pĂ©riode de pandĂ©mie mondiale avec la premiĂšre conjoncture mondiale qui affecte la totalitĂ© de la Terre, cela peut changer la donne. Câest quand mĂȘme renversant de penser que nous sommes tous, au mĂȘme moment, au mĂȘme endroit, arrĂȘtĂ©s. Et lĂ je pense aux mots de mon maĂźtre Louis Althusser ndlr philosophe qui avait lu cela chez Hegel, le philosophe allemand lâhumanitĂ© avance toujours, mais toujours par sa nĂ©gativitĂ©. » Câest-Ă -dire que câest toujours par un phĂ©nomĂšne nĂ©gatif que des phĂ©nomĂšnes par ailleurs massivement positifs arrivent, comme le fait que lâhumanitĂ© est Une et que maintenant nous sommes tous dans le mĂȘme bateau. Et bien pour y arriver, nous sommes passĂ©s par cette pandĂ©mie. Comment trouvez-vous lâorganisation du monde face Ă cette crise ? De nombreux Etats ont fermĂ© leurs frontiĂšres⊠Les Ă©conomies se referment sur elles-mĂȘmes⊠Lâheure est-elle au repli ? Cette crise sonne-t-elle le glas de la mondialisation ? Pas du tout ! Les gens voient Ă quel point le repli, indispensable en ce moment pour prĂ©venir lâĂ©pidĂ©mie, est grave pour les sociĂ©tĂ©s et pour les Ă©conomies. Les gens sont certes prĂ©servĂ©s des pires flĂ©aux, mais ils sont pauvres ! Ils sont appauvris comme nous le sommes aujourdâhui dans toute lâĂ©conomie française par ces mesures de containment » ndlr endiguement qui sont nĂ©cessaires. Toutes les entreprises qui font faillite ou toutes celles qui ont des dettes Ă©pouvantables, le voient bien aujourdâhui. Donc on comprend comment le protectionnisme, les circuits courts, etc⊠Ce sont surtout les cerveaux courts, les circuits courts ! Toute la classe politique française, jusquâau plus haut niveau de lâEtat, nous annonce un AprĂšs⊠DiffĂ©rent sur le plan idĂ©ologique, Ă©conomique, social⊠Vous croyez Ă une rĂ©volution ? Un tournant ? Cela vous semble-t-il possible ? Oui je le crois. Nous sommes sur une pente ascendante. Je le sens. Pendant la guerre, on a vu tant de Français et de braves gens qui sans mot dâordre dâorganisations de rĂ©sistance, encore Ă peine dĂ©veloppĂ©es, ont eu les bons gestes. Cacher des juifs, cacher des rĂ©sistants, cacher le ravitaillement que les Allemands pillaient de façon Ă©hontĂ©e⊠Tout cela, ce sont des gestes de survie de la sociĂ©tĂ© qui ont fait une autre sociĂ©tĂ© en 1945. Nous avons eu une sociĂ©tĂ© beaucoup plus fraternelle et beaucoup plus courageuse dans laquelle des gens jeunes ont remplacĂ© des gens trop ĂągĂ©s et qui ont insufflĂ© ce quâon a appelĂ© Les Trente Glorieuses ». Ce genre de phĂ©nomĂšne, nous lâavons dĂ©jĂ connu. Et dramatiquement, puisquâil sâagissait lĂ dâune tragĂ©die sans prĂ©cĂ©dent. Vous imaginez le choc quâa Ă©tĂ© 1940, pour une France qui se pensait encore comme une grande puissance mondiale. Et du jour au lendemain, cette chute ! Puis cette remontĂ©e avec le GĂ©nĂ©ral de Gaulle. Il nây a pas de De Gaulle en France aujourdâhui mĂȘme si je trouve que notre PrĂ©sident Macron se dĂ©brouille avec beaucoup de courage et beaucoup de sang-froid dans une situation trĂšs difficile. Et dâailleurs les sondages le prouvent. Les Français se disent heureusement quâil est lĂ quand mĂȘme ! ». Un certain nombre de querelles sont en train de sâĂ©teindre et elles ne reviendront plus. Cette pĂ©riode de profonde amertume que vous voyez Ă travers le monde est en train dâĂȘtre dĂ©passĂ©e. Quelles pourraient ĂȘtre les consĂ©quences de cette crise mondiale sur le plan politique et gĂ©opolitique ? Imaginez-vous une montĂ©e en puissance de leaders populistes ? DâEtats totalitaires ? Vers qui, vers quoi les peuples auront-ils envie de se tourner ? Ils vont se tourner vers des hommes politiques rationnels qui nâont pas racontĂ© nâimporte quoi, qui nâont pas sombrĂ© dans lâhystĂ©rie, qui ne sont pas roulĂ©s par terre devant le public. Ils vont se tourner vers des hommes politiques, qui tout en Ă©tant des gens raisonnables, sont aussi des gens qui savent faire preuve dâautoritĂ©. LâautoritĂ©, ce nâest pas la dictature et câest exactement ce quâon souhaite aujourdâhui. On a bien vu aux Etats-Unis comment Franklin Roosevelt â dont les rĂ©actions nâĂ©taient pas toutes trĂšs bonnes et qui nâĂ©tait pas un homme exemplaire â a maintenu les Etats-Unis dans une dĂ©mocratie oĂč les Ă©lections se sont tenues, oĂč la libertĂ© dâexpression nâĂ©tait pas Ă©touffĂ©e alors quâil a menĂ© la guerre la plus importante de toute lâhistoire amĂ©ricaine et quâil lâa gagnĂ©e. Cet exemple qui est aussi celui de Winston Churchill en Grande-Bretagne, câest la preuve que les dĂ©mocraties sont capables dans des circonstances exceptionnelles de faire les sacrifices et de manifester une certaine forme dâautoritĂ© sans sacrifier les libertĂ©s fondamentales. Nous sommes dans un monde pluraliste, un monde qui nâest pas encore unifiĂ© par une dĂ©mocratie unique et gĂ©nĂ©ralisĂ©e, mais qui va dans le bon sens, câest Ă©vident ! Vous ne voyez pas dans cette crise du Covd-19 un risque de dĂ©stabilisation gĂ©opolitique et celui dâune multiplication de conflits armĂ©s ? Non, au contraire, je vois lâinverse. Je vois par exemple que devant la difficultĂ© que traverse le Moyen-Orient, nous avons une coopĂ©ration, Ă©videmment forcĂ©e et Ă©videmment grommeleuse, mais qui naĂźt aujourdâhui les IsraĂ©liens et les Palestiniens par exemple, parce quâils sont exactement dans le mĂȘme bateau, que la maladie est la mĂȘme. Il y a autant dâIsraĂ©liens qui voyagent aux Etats-Unis ou en Inde ou ailleurs quâil y a de Palestiniens qui sont en contact avec des Libanais, et avec des Syriens ou des Iraniens, mais le rĂ©sultat est le mĂȘme, la maladie est dans tout IsraĂ«l, et IsraĂ«l est dans le confinement comme tout le monde, et ils sont en train de trouver une voie dâunion nationale et un compromis. A la lueur de ce que vous savez, de ce que vous observez, et pour terminer cette interview comme on lâa commencĂ©e, câest-Ă -dire sur de la prospective comment imaginez-vous le monde en 2040 ? Je pense que dâici 2040, nous allons vers des transformations Ă©normes. Hitler qui Ă©tait trĂšs superstitieux croyait au Reich de mille ans, parce quâun certain nombre de voyants lui avaient dit quâaprĂšs cette grande Ă©preuve quâest la guerre, il mĂšnerait un monde millĂ©naire et ce serait la grande Ă©poque de lâAllemagne. En fait lâAllemagne a explosĂ© Ă la suite de ses folies et nous nâavons pas eu ce monde millĂ©naire. Mais en mĂȘme temps, ce qui est vrai, câest quâau lendemain de ces Ă©preuves terribles auxquelles nous sommes confrontĂ©es, se prĂ©parait quelque chose dâautre. Et ce quelque chose dâautre » est lĂ maintenant. Nous sommes dans un monde qui va se libĂ©rer des hydrocarbures, qui va trouver des moyens de produire beaucoup plus proprement, qui a compris que la nature ne nous appartient pas⊠Bref ! Nous sommes dans un monde qui est en train de prendre connaissance dâun certain nombre de nos folies et notre grande folie, on la connaĂźt depuis toujours, câest la folie PromĂ©thĂ©enne celle qui a donnĂ© le feu aux Hommes, câest bien ! MĂȘme de nous donner lâatome, câĂ©tait pas mal ! Mais avec des dangers trĂšs grands ! Ces dangers, nous en sommes enfin conscients, câest cela qui se passe Ă lâĂ©chelle mondiale. PubliĂ© le 24/03/2020 Ă 0912 â Mis Ă jour le 24/03/2020 Ă 0912CrĂ©dits photo principale JEAN-PIERRE MULLER / AFPPartager
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