Réalisateur Tim Caroline Denise Di Novi, Caroline Thompson et Tim Danny de production 20th Century 20th Century USA 6 décembre 1990 Los Angeles.Sortie USA 7 décembre française 10 avril original Edward 20 millions de mondiale 86 millions de USA 56,4 millions de françaises 618 261 entrées. Résumé. Edward est une invention non terminée il possède des ciseaux à la place des mains. Il fait la rencontre de Peg et de sa fille Kim dont il va tomber amoureux. Achats. Casting. Edward Johnny Depp VF Jérôme Berthoud.Kim Boggs Winona Ryder VF Claire Guyot jeune et Renée Simonot adulte.Peg Boggs Dianne Wiest VF Jeanine Forney.Bill Boggs Alan Arkin VF Sady Rebbot.Jim Anthony Michael Hall VF Serge Faliu.Joyce Monroe Kathy Baker VF Élisabeth Wiener.Kevin Boggs Robert Oliveri VF Emmanuel Garijo.L’inventeur Vincent Price VF Louis Arbessier.Esmeralda O-Lan Jones VF Maïk Darah. En savoir plus. L’idée d’Edward aux mains d’argent vient de l’adolescence de Tim Burton où il avait dessiné un personnage avec des ciseaux à la place des mains, témoignant de sa solitude et de l’incompréhension des autres à son égard. La Warner Bros était le studio d’origine mais n’a pas été emballé par le projet. La 20th Century Fox le récupère. À l’origine, Edward aux mains d’argent devait être une comédie musicale. Tom Cruise, Tom Hanks, Jim Carrey, Gary Oldman, William Hurt et Robert Downey Jr. ont été envisagé pour le rôle d’Edward ; Drew Barrymore pour celui de Kim ; Sean Astin, Christian Slater et Kiefer Sutherland pour celui de Jim. Vincent Price fait ici sa dernière apparition au cinéma. C’est la première collaboration entre Johnny Depp et Tim Burton. Johnny Depp s’est inspiré des films de Charlie Chaplin afin d’incarner Edward, de pouvoir s’exprimer en étant presque muet. Le quartier résidentiel du film existe vraiment mais il a été entièrement repeint pour les besoins du tournage. Le tournage s’est déroulé de mars à juillet 1990 en Floride. Notre critique de Edward aux mains d’argent. Quand on cite Tim Burton, un film vient directement en tête Edward aux mains d’argent. Et pour cause, quelle histoire magnifique ! Pourtant, le sujet est très simpliste, étant juste une romance. Mais tout le scénario est idéalement construit pour porter plusieurs thèmes importants dans lesquels on peut s’identifier. En effet, mis à part l’amour impossible entre deux êtres, le film montre également à quel point le regard des gens est évocateur sur ce qui est différent. D’abord craintif, puis ensuite enthousiaste pour en tirer avantage, les gens changent leur vision des choses au point d’en devenir méchant et parfois même odieux. C’est ce que vit Edward ici. Si l’histoire est simple en apparence, la force du film repose sur son héros principal. Edward est tout ce qu’il y a de plus attachant. Sa gentillesse, son innocence, sa naïveté, le coeur sur la main, tout est là pour en faire un personnage qu’on aime. Plein de bonté et trop gentil, les gens abusent de lui et on ressent ainsi l’impact que ça a quand ces mêmes gens retournent leur veste. Edward se sentait isolé, il découvre par la suite l’amitié, l’amour, le fait d’être entouré et apprécié mais il se rend compte que c’est dans la solitude qu’il sera le plus heureux. Le film met en avant cet isolement qui est à la fois pesant et salutaire d’un être incompris et pourtant si adorable. Johnny Depp l’incarne avec brio et il arrive à retranscrire tout dans son regard de manière exceptionnelle. On voit là un acteur de talent qui puise au fond de lui pour rendre son personnage touchant. Il ne faut pas non plus mettre de côté les personnages secondaires même si l’un d’entre eux sort clairement du lot Kim. L’intérêt amoureux d’Edward est aussi celle qui va le comprendre le mieux. Elle traverse différente phase en commençant par l’inquiétude et la peur avant de finalement découvrir qui il est. On se met à sa place facilement et elle veut l’aider à tout prix. Winona Ryder est impeccable ici. La mère est également gentille mais ne parvient pas à être intéressante. Au contraire des voisines qui reflètent le côté commérage et voyeur, agissant en groupe ou en moutons et s’unissant dans le bien comme dans le mal. Enfin, l’antagoniste du film est un poil caricatural mais nécessaire à l’intrigue. Tim Burton a un style bien à lui et ce film est la quintessence de son talent. La dualité entre l’aspect sombre du château avec la banlieue criarde de couleurs pastels montre bien son état d’esprit. Le gothique s’oppose au loufoque mais le mariage des deux dans un même film est époustouflant. Burton propose ainsi un monde féerique et crédible, proche de l’onirisme dans son visuel et dans sa mise en scène. Que dire de la bande originale de Danny Elfman qui livre ici l’une de ses plus belles partitions. Les musiques sont envoûtantes et un régal auditif idéal. On se laisse bercer par les mélodies qui resteront en mémoire. Edward aux mains d’argent est une poésie cinématographique parfaite qui ne laisse pas indifférent.